Depuis le début de la pandémie, le port du masque dans les lieux publics s’est multiplié pour les adultes comme les enfants. Les personnes en situation de grande précarité rencontrent une difficulté : le coût des masques est un frein à la protection et à l’application des gestes barrières. La Fondation du Souffle, avec l’aide de partenaires et des comités régionaux et départementaux impliqués dans l’opération, a distribué des kits Covid aux personnes et familles vivant dans la précarité.
Une journée entre pluie et soleil mais quoi qu’il arrive une superbe journée tous ensemble pour parler santé respiratoire et activités physique ! Merci à nos partenaires du jour, la FFAAIR Fédération Insuffisants Respiratoires, Le Souffle Ile-de-France et l’ UFOLEP de Paris 🙏🏻
,Avec le concours de la FFAAIR, du Comité Île-de-France et de l’Ufolep, un événement a eu lieu le samedi 25 septembre à Paris près du Forum des Halles. L’occasion pour les passants de participer à des challenges sportifs, des animations telles que la sophrologie et de s’informer sur l’importance de l’activité physique pour préserver son souffle. Des patients, tabacologues, bénévoles se sont relayés toute la journée afin d’informer et de sensibiliser le grand public sur les maladies respiratoires.
Samedi 18 juin avait lieu la journée patients « Activ’ ton Souffle » autour du thème de l’activité physique pour tous, l’occasion pour les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques et le grand public de participer à une journée d’échanges et de partage autour de l’activité physique et de ses bienfaits pour préserver son souffle.
En plus des stands à l’extérieur animés par la Fondation du Souffle et par les associations partenaires, les patients ont pu échanger toute la matinée avec le Pr Bruno Crestani, Président de la Fondation du Souffle ainsi qu’avec des pneumologues, kinésithérapeutes et coaches en Activité Physique Adaptée (APA). Un invité de marque exceptionnel est également venu échanger avec tous et partager son expérience : Alain Bernard, double champion olympique de natation et asthmatique.
Après le déjeuner, l’après-midi a continué avec 3 ateliers thématiques riches en partage :
- Maladies respiratoires et activité physique
- Nouvelles prises en charge et avancées thérapeutiques
- Place de l’activité physique pour le patient
Un grand merci à tous les patients présents, à notre mécène MENARINI Group pour son soutien, aux experts venus bénévolement, à Alain Bernard pour son témoignage et sa disponibilité et aux associations partenaires venues nous soutenir !
Entre confinements, télétravail et nouvelles habitudes de vie, la sédentarité (faible dépense énergétique en position assise ou allongée) et le manque d’activité physique se sont accrus.
Le manque d’activité physique est considéré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme le quatrième facteur de risque de mortalité prématurée et, elle estime que le risque de décès prématuré est augmenté de 20 à 30% en cas d’activité physique insuffisante.
Pourtant, en pratiquant une activité physique régulière, vous prenez soin de vos muscles respiratoires et limitez les risques de survenue de maladies respiratoires chroniques (BPCO, asthme) ainsi que des formes graves de COVID-19.
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L’activité physique est l'ensemble des mouvements du corps produits par les muscles, entraînant une dépense d’énergie supérieure à celle qui est dépensée au repos.
- Elle augmente la performance cardiaque,
- Elle améliore la perfusion d’oxygène dans les muscles,
- Elle fait sécréter des substances qui vont améliorer l’arrivée de sang dans les organes,
- Elle augmente le moral et réduit les symptômes de l’anxiété et de la dépression,
- Elle améliore le sommeil,
- Elle fortifie les os et les muscles,
- Elle permet de se sentir mieux et d’être en forme.
Quelques exemples simples d’activités physiques pouvant être intégrées au quotidien, sans même s’en rendre compte :
- monter les escaliers
- prendre plaisir à bouger et à se mettre en mouvement : bricoler, marcher ou encore cuisiner
- s’activer autour des gestes quotidiens
- jouer avec ses enfants et ses petits-enfants
- se balader à vélo…
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Pour prendre soin de son souffle, l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation et du Travail) préconise une activité physique pour tous et adaptée à chaque âge.
Chez les enfants de 6 à 17 ans :
- Une activité physique au moins 3 h/j
Chez l’adulte :
Au moins 30 min/j, 5 jours/sem, en évitant de rester 2 jours sans activité physique.
- Activité d’endurance pour améliorer les performances cardiorespiratoires
- Activité d’assouplissement et de mobilité articulaire
Au moins 2 à 3 fois par semaine.
- Activité de renforcement musculaire
1 à 2 fois/sem avec 1 à 2 jours de récupération entre deux séances.
Chez les personnes âgées de plus de 65 ans :
- activité d’endurance d’intensité modérée pour améliorer la performance cardiorespiratoire
Au moins 30 min/j d’intensité modérée ou 15 min/j d’intensité élevée ou une combinaison des deux, au moins 5 fois/sem, adaptée aux conseils du médecin traitant.
- Activité de renforcement musculaire
Au moins 2 fois/sem, de préférence hors jours consécutifs.
- Activité de souplesse
Au moins 2 fois/sem, de préférence hors jours consécutif
Nous parlons bien ici d’activité physique, et non de sport ! Pas besoin de devenir champion olympique pour prendre soin de votre santé respiratoire.
Faites entrer l’activité physique dans votre quotidien !
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- Les vidéos Activ ton souffle
- Ameli
- INSERM
- OMS
- Séances d’activités physiques adaptées avec Calais Respire. Ces séances sont accessibles depuis toute la France.
- Chaîne Youtube Support’Air est un programme de vidéos d’activités physiques adaptées pour les patients atteint de maladie respiratoire, comme la BPCO ou l’asthme.
- Respi’Fil propose des séances d’activité physique adaptée en vidéos « J’agis sur mon souffle »
- Getphy, la plateforme de l’activité physique adaptée de l’Association Siel Bleu.
Les bienfaits du sport sur la santé ne sont plus à démontrer ! Il est même recommandé pour tous, de manière adaptée à chacun, et en particulier chez certains patients atteints de maladies respiratoires chroniques. Le sport fait également partie intégrante des mesures qui doivent être associées au sevrage tabagique.
La pratique sportive peut être pratiquée selon des niveaux très différents :
- sports de loisirs ou de compétition
- sport à l'école
- sport individuel
- sport collectif...
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La pratique du sport chez les asthmatiques a été longtemps contre-indiquée, parce que, dans certains cas, l’effort physique peut provoquer des crises d’asthme (asthme d’effort), en particulier en cas d'air froid ou sec.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Il est maintenant admis que la pratique sportive régulière est bénéfique et largement recommandée pour la plupart des asthmatiques lorsque ceux-ci sont bien soignés. La plupart des sports sont désormais pratiqués par des asthmatiques, y compris au niveau compétition.
La pratique du sport permet de développer la capacité pulmonaire des asthmatiques et de renforcer les muscles respiratoires. Il contribue au bon contrôle de l’asthme et augmente progressivement la tolérance à l’effort.
La pratique du sport est compatible avec un asthme bien soigné, même si certains asthmatiques doivent prendre un médicament avant l’effort.
La pratique du sport est compatible avec un asthme bien soigné, mais nécessite un certain nombre de précautions :
- Prise correcte du traitement de fond pour un asthme bien contrôlé
- Échauffement progressif
- Eviter l’exposition aux facteurs de déclenchement des crises, allergènes, air froid, tabac...
- Arrêt de l'exercice en cas d'essoufflement anormal
- Avoir toujours sur soi un traitement broncho-dilatateur inhalé
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Si l’asthme est bien contrôlé, il est possible de pratiquer presque tous les sports. Mais l’équitation est déconseillée en cas d’allergies (au cheval et au foin) et la plongée avec bouteille est formellement déconseillée. Le plus important est de choisir un sport qui plaît.
Quelques exemples d’activités conseillées aux asthmatiques :
- Natation, aquagym
- Activité de fitness : yoga, taï-chi, danse
- Vélo, randonnée, aviron, course à pied
- Gymnastique
Exemples de sports nécessitant des précautions renforcées :
- Ski de fond, biathlon et combiné nordique (substances potentiellement nuisibles : air froid, sec)
- Natation en piscine (substances potentiellement nuisibles : composés chimiques à base de chlore)
- Patinage artistique, patinage de vitesse, hockey sur glace (substances potentiellement nuisibles : oxyde d’azote provenant des machines, particules ultrafines provenant des surfaceuses)
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- Les vidéos Youtube de la Fondation dédié au programme Activ ton Souffle
- Séances d’activités physiques adaptées avec Calais Respire. Ces séances sont accessibles depuis toute la France.
- Chaîne Youtube Support’Air est un programme de vidéos d’activités physiques adaptées pour les patients atteint de maladie respiratoire, comme la BPCO ou l’asthme.
- Respi’Fil propose des séances d’activité physique adaptée en vidéos « J’agis sur mon souffle »
- Ameli – Activité physique et asthme
- Ameli
- Santé publique France
- HAS
La réadaptation respiratoire est une des composantes principales du traitement non médicamenteux des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
C’est une intervention globale et individualisée, reposant sur une évaluation approfondie du patient, incluant, sans y être limitée, le réentrainement à l’effort, l’éducation thérapeutique, les changements de comportement, visant à améliorer la santé globale, physique et psychologique des personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques et à promouvoir leur adhésion à long terme à des comportements adaptés à leur état de santé.
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Ces stages sont efficaces pour toutes les maladies respiratoires à l'origine d'une dyspnée à l’effort (essoufflement), une diminution des activités quotidiennes malgré un traitement médicamenteux optimisé et/ou des hospitalisations fréquentes.
Parmi ces maladies, on retrouve, entre autres :
- la BPCO,
- l’asthme,
- la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI),
- les COVID-longs,
- la mucoviscidose,
- les cancers broncho-pulmonaires.
On peut également effectuer un stage en préparation et à l’issue d’une chirurgie, notamment pulmonaire.
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La réadaptation respiratoire est une prise en charge multidisciplinaire. Le stage est construit pour répondre au mieux aux besoins individuels de chaque patient et à ses projets, comme connaître les méthodes d'arrêt du tabac, être capable de sortir, jardiner, de cuisiner ou de se promener plus facilement.
Les patients bénéficient d’activités variées telles que :
- le réentrainement à l’effort, en endurance et en force
- des séances d’éducation thérapeutique
- des mesures hygiéno-diététiques
- de la relaxation
- des exercices de respiration ou de cohérence cardiaque
Ces ateliers sont animés par différents intervenants :
- pneumologue coordinateur
- infirmière
- psychologue
- diététicienne
- kinésithérapeute
- professeur d’activités physiques adaptées
Cela permet une approche personnalisée, pluri et au mieux transdisciplinaire qui considère la personne dans sa globalité. Cette équipe est capable de répondre à tous les besoins du patient, à sa maladie respiratoire, à ses comorbidités éventuelles et à leurs conséquences au quotidien.
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Les stages de réadaptation respiratoire permettent :
- Une amélioration de l'essoufflement à l’effort et dans les activités de la vie quotidienne ainsi qu’une meilleure tolérance à l’effort
- Une amélioration de la qualité de vie et une diminution de l’anxiété/dépression, avec une reprise des activités sociales et des sorties
- Un sevrage tabagique, temporaire ou définitif dans un bon nombre de cas
- Une diminution des exacerbations et des hospitalisations et, de ce fait, une amélioration de la qualité de vie et également une réduction des coûts de santé
Les bénéfices obtenus à l’issue d’un stage de réadaptation respiratoire doivent être maintenus grâce à l’acquisition de comportements de santé plus favorables qui doivent perdurer toute la vie !
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Comme chaque année, la Fondation, grâce au soutien de ses mécènes, édite un kit d’information dans le cadre de cette journée. Le Tome 2 des Agresseurs du Souffle a donc vu le jour, avec comme thématiques :
- le tabac et autres substances inhalées
- la pollution de l’air intérieur
- la pollution en milieu professionnel
Dossier de presse sonore !
Pour compléter ce dispositif, un dossier de presse sonore a été réalisé avec le concours de patients, pneumologues, tabacologues… “Maladies respiratoires : la minute pour préserver son souffle !” Les chroniques ont été diffusées à la radio de la mi-octobre à fin novembre. Elles sont disponible en réécoute ici :
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Dans le cadre de la journée mondiale sans tabac 2021, la Fondation du Souffle a décidé de s’adresser aux plus jeunes au travers plusieurs outils d’information et de sensibilisation !
#JMST🌬🚭 Rendez-vous pris le lundi 31 à 18h en live sur Instagram pour répondre à toutes les questions sur le tabac ! Ici on ne juge pas on aide 😊 C’est Nathalie, tabacologue au @lesouffle64 qui y a répondu. Pour revoir le live c'est ici !
La Fondation a également réédité plusieurs brochures pour les adolescents et leurs parents !
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Comme chaque année, la Fondation du Souffle lance sa campagne d’information et de prévention sur l’asthme : une maladie chronique qui touche plus de 4 millions de personnes en France.
En 2021, nous avons voulu faire la lumière sur les “Agresseurs du Souffle” : allergènes, pollution, virus respiratoires… Pour vous informer le plus précisément possible, la Fondation du Souffle a conçu une collection de brochures consacrée aux agresseurs du Souffle. Le premier tome a été disponible à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Asthme. Le second sortira à l’occasion de la Journée Mondiale de la BPCO qui aura lieu le 17 novembre prochain.
Dans le premier tome, nous abordons 3 types d’agresseurs :
- les allergènes : poussières, animaux et pollens,
- la pollution de l’air extérieur et le tabac,
- les virus respiratoires : grippe, Covid-19 et virus respiratoire syncytial, communément responsable de la Bronchiolite.
Pour informer sur l’asthme et les agresseurs du souffle nous avons édité un kit de sensibilisation comprenant une brochure d’information, un poster reprenant les principaux chiffres clés et une affiche de campagne. Ce kit est complété par une Lettre du Souffle n°102, dans lequel un dossier scientifique dédié au sujet viendra compléter l’information sur le sujet. Ces outils sont accessibles sur simple demande, diffusé par nos mécènes et également par les Comités sur tout le territoire !
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Plus de 3 millions de français sont touchés par les apnées du sommeil, c’est une des maladies respiratoires la plus fréquente. Pourtant elle reste peu connue, mal diagnostiquée, et peu présente dans les communications à destination du grand public.
À l’occasion de la Journée Mondiale du Sommeil du 19 mars 2021, nous avons décidé de lui consacrer le dossier scientifique de la première de Lettre du Souffle de cette année 2021 et avons également organisé une nouvelle édition des Rencontres de la Fondation du Souffle ! Pour finir, nous avons conçu de nouveaux documents d’information à destination du grand public : une brochure, un poster reprenant les chiffres et éléments clés de la maladie.
L’asthme touche 4 millions de personnes en France dont la moitié sont des enfants.
Aujourd’hui, la Fondation du Souffle lance sa Campagne Asthme 2020.
- L’asthme, comment mieux vivre avec ?
- Prenez-vous soin de votre souffle ?
- Quelles sont les nouveautés en terme de Recherche et de prise en charge des malades?
Des questions auxquelles la Fondation du Souffle apporte des réponses grâce à de nouveaux outils de sensibilisation développés grâce à l‘expertise de notre réseau de pneumologues.
Une nouvelle brochure actualisée « Asthme comment mieux vivre avec ? » et à une Lettre du Souffle spéciale qui fait le point sur les nouveautés en terme de Recherche et le prise en charge de l’asthme.
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Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive, un retour aux fondamentaux !
Cette maladie qui touche 3,5 millions de français est peu, voire pas connue du grand public. Le nombre de malades progresse d’année en année. C’est pourquoi, la Fondation du Souffle lance une grande campagne d’information sur la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO).
Son objectif : informer le grand public sur les facteurs de risques, sur le diagnostic, les actions de prévention et la prise en charge de la maladie. Cette campagne se déclinera en radio, dans la presse et sur les réseaux sociaux autour d’une idée simple “Donnez - Cherchons - Respirez” qui met en lumière le rôle de chacun d’entre nous.
Elle comprend également des outils d'information accessibles à tous.
- Une brochure accessible gratuitement, et sur simple demande, depuis notre site internet. Elle sera également diffusée lors des événements en région, organisés par les Comités dès que la situation sanitaire le permettra.
- Une affiche d'information pour les événements
- Une infographie reprenant les chiffres et les informations clés autour de la BPCO.
- Le Soufflotest, notre test en ligne, vous permettra de vérifier si vous prenez bien soin de votre santé respiratoire. Rendez-vous sur www.soufflotest.org
Le Livre Blanc de la BPCO
À l’issue de cette campagne, le Livre Blanc de la BPCO, co-réalisé par la Fondation du Souffle et 4 acteurs majeurs de la pneumologie française (SPLF, FFAAIR, FFP et Association BPCO), sera remis au Ministère de la Santé. Les principaux enseignements de cet ouvrage seront présentés et débattus pour une meilleure reconnaissance et prise en charge de cette maladie.
Pour plus d'information, téléchargez le livre blanc ci-dessous.
La BronchoPneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique mal connue mais très fréquente. Elle touche près de 3,5 millions de personnes en France, dont près de la moitié sont mal ou pas diagnostiquées. Elle est responsable d’environ 3,5% des dépenses de santé annuelles en France.
Par le Pr. Jean-Philippe Santoni, pneumologue
La BPCO, qu'est-ce que c'est ?
La BPCO est définie par une obstruction permanente et progressive des voies aériennes qui est due à une réponse inflammatoire pulmonaire anormale à l’inhalation de polluants toxiques. La cause la plus fréquente (plus de 80% des cas) est la fumée du tabac, y compris celle du tabagisme passif, mais d’autres polluants professionnels peuvent en être responsables (poussières agricoles, farines du boulanger, employés du bâtiment et travaux publics). La maladie affecte un peu plus souvent les hommes (55%), mais les femmes sont également touchées, souvent de façon plus précoce et plus sévère.
Anatomiquement la BPCO associe une diminution du calibre des bronchioles du fait de modifications anatomiques (remodelage) et une destruction des alvéoles pulmonaires (emphysème).
Comment est-elle diagnostiquée ?
Le diagnostic de BPCO nécessite d’être confirmé par des tests du souffle (spirométrie) pratiqués par un spécialiste, avec la mesure du volume expiratoire maximal à la première seconde (VEMS) et de la capacité vitale forcée.
Son évolution est marquée par la survenue d’exacerbations pouvant aboutir à une insuffisance respiratoire chronique et provoquer le décès. La BPCO est ainsi responsable de 100 000 hospitalisations et 17 000 décès par an en France. Il existe fréquemment une ou plusieurs maladies chroniques associées qui aggravent le pronostic : anxiété, dépression, atteintes musculaires, ostéoporose, affections cardio-vasculaires, cancer bronchique. La qualité de vie des patients est souvent très perturbée.
La BPCO est classée en 4 stades de sévérité progressive, le plus sévère (stade IV) comporte insuffisance respiratoire chronique grave, et il est essentiel de la détecter et de la prendre en charge au stade précoce dans la mesure où il n’y a pas pour l’instant de traitement curatif.
Quels sont les traitements ?
La prise en charge de la maladie répond à trois enjeux majeurs :
- le sevrage tabagique
- la lutte contre le handicap physique et moral
- la prévention des exacerbations.
Elle se fait idéalement dans le cadre général de l’éducation thérapeutique du patient, menée par une équipe multidisciplinaire, médecins, pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmiers, diététiciens. Elle associe un trépied de mesures majeures : sevrage tabagique, bronchodilatateurs et réhabilitation respiratoire.
Le sevrage tabagique peut être facilité par des conseils et un suivi, associés à des traitements pharmacologiques : substituts nicotiniques, varénicline, et des thérapies cognitivo-comportementales.
La réhabilitation respiratoire, qu'est-ce que c'est ?
La réhabilitation respiratoire associe un réentrainement à l’effort général, un réentrainement des muscles respiratoires, une prise en charge psychosociale, diététique et une kinésithérapie respiratoire. Elle est indiquée pour tout malade atteint de BPCO présentant un essoufflement limitant les activités quotidiennes malgré un traitement optimisé.
Pour aller plus loin...
La BPCO justifie une recherche médicale active et soutenue, essentielle pour améliorer les thérapies actuelles et surtout trouver des traitements capables de guérir la maladie. La Fondation du Souffle, dans le cadre des ses appels à projets bi-annuel, soutient la recherche pour lutter contre la BPCO et cela grâce à la générosité du public.
N'hésitez pas à consulter les outils d'information édités pour l'occasion et accessible gratuitement ici !
La pneumonie est une infection aiguë du tissu pulmonaire due principalement à des bactéries ou à des virus, plus rarement à des champignons ou des parasites. Elle entraîne un envahissement des alvéoles pulmonaires par du liquide produit par le tissu enflammé. De ce fait, la distribution efficace de l’oxygène dans le sang ne peut plus être assurée.
Il existe plusieurs types de pneumonies, plus ou moins sévères selon la zone du poumon atteinte et le type d’agent infectieux. La forme la plus typique est la pneumonie franche lobaire aiguë due avant tout au pneumocoque ; elle affecte une partie du poumon bien topographiée, le lobe.
Il existe trois variétés de pneumonies selon l'agent causal :
- bactériennes (en particulier les pneumocoques) représentent la cause principale
- virales qui peuvent être causées par une grande variété de virus, en particulier ceux responsables de la grippe, de la Covid et, plus rarement, du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)
- pneumonies à agents atypiques (champignon)
La pollution favorise aussi les infections respiratoires.
Les facteurs de gravité des pneumonies :
- Âge supérieur à 65 ans
- Diabète et immunodépression
- Maladie chronique préexistante mal contrôlée (insuffisance cardiaque, BPCO, cirrhose, insuffisance rénale)
- Drépanocytose
Les signes et symptômes sont variables selon le type de pneumonie, l’âge du patient et le contexte de survenue hors de l’hôpital (pneumonies communautaires), ou à l’hôpital (pneumonies nosocomiales).
Les manifestations les plus fréquentes sont :
- une forte fièvre (jusqu’à 40°C)
- des frissons
- de la toux souvent sèche au début puis s’accompagnant d’une expectoration sous la forme de sécrétions jaunes/verdâtres, parfois hémorragiques
- un souffle court
- une fatigue avec malaise général
- une douleur thoracique
Chez le nourrisson, il peut s’agir d’une difficulté à boire, à respirer, une somnolence, une hypothermie ou des convulsions.
Le diagnostic de pneumonie est confirmé par une radiographie du thorax mettant en évidence une ou plusieurs opacités des poumons. Dans les formes graves hospitalisées ou contractées à l’hôpital des examens microbiologiques sont réalisés (expectoration, prise de sang).
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La prescription d’un antibiotique est à la base du traitement d’une pneumonie présumée ou confirmée bactérienne et doit être commencé le plus tôt possible. Le choix de l’antibiotique dépend du contexte clinique, de l’environnement hospitalier ou non et de l’âge.
Le traitement des pneumonies communautaires fait appel principalement à trois familles d’antibiotiques :
- les pénicillines et dérivés
- les macrolides
- et plus rarement les fluoroquinolones (chez l’adulte)
Dans les formes graves hospitalisées ou contractées à l’hôpital, le traitement antibiotique sera mis en route sur un mode empirique après les prélèvements bactériologiques et sans retard, puis réajusté éventuellement en fonction du résultat de ces examens et de l’évolution clinique. Le recours à des thérapeutiques complémentaires est parfois nécessaire, par exemple l’administration d’oxygène par voie nasale.
Dans tous les cas :
- lutte contre la fièvre à l’aide d’antipyrétiques tels que paracétamol
- hydratation suffisante
- repos
La pneumonie guérit la plupart du temps en une dizaine de jours, parfois au-delà. Toutefois le retour à l’intégrité du poumon atteint est plus long et doit être vérifié par une radio du thorax 4 à 6 semaines après l’infection.
La prévention des pneumonies passe par des mesures d’hygiène et la vaccination :
- Mesures d’hygiène : lavage fréquent et prolongé des mains, aération des locaux, port d’un masque chirurgical en cas de symptômes pour limiter la transmission
- Vaccination :
- Contre le pneumocoque, obligatoire pour les nourrissons et recommandée pour les personnes à risque d’infection
- Antigrippale, conseillée chez les plus de 65 ans et les personnes à risque
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La Fondation du Souffle et Cyclamed relancent la « collecte Gaïa », la première démarche éco-responsable de récupération des inhalateurs usagers. Cette opération est destinée à sensibiliser les patients à l’importance de rapporter à leur pharmacien leurs inhalateurs usagés qui seront remis à Cyclamed et incinérés en respectant l’environnement grâce à leur filière de recyclage agréée.
Vous pouvez agir à nos côtés : si vous êtes concernés en rapportant vos inhalateurs usagés dans votre pharmacie.
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À partir de début décembre, la vidéo Collecte Gaïa sera diffusée sur les écrans de certains médecins généralistes et toujours visible sur le site de la Fondation du Souffle.
Pour la santé respiratoire de tous, ensemble, faisons en sorte que des médicaments aussi utiles que les traitements inhalés de l’asthme et de la BPCO* ne deviennent pas néfastes pour l’environnement.
Merci de votre participation !
*BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive
Cette campagne est réalisée avec le soutien institutionnel des laboratoires Boehringer Ingelheim et CHIESI.
Le 24 mars marque la journée mondiale de la lutte contre la tuberculose. A cette occasion, la Fondation du Souffle vous propose de redécouvrir la BD éducative dédiée au vaccin BCG afin d’encourager les jeunes parents à vacciner leurs enfants.
Réalisée en l’honneur des 100 ans du vaccin BCG, cette BD a été écrite par le docteur Cyrille Rault, responsable du CLAT 71 (Centre de lutte antituberculeuse de Saône-et-Loire), et Maryse Picart en charge du secrétariat dudit CLAT. Intitulée « Le BCG contre la tuberculose : la Bienveillance d’un Centenaire interGénérationnel », cette BD pédagogique se consacre à l’histoire de la tuberculose et à sa prévention à travers le parcours de santé d’une femme enceinte jusqu’au rendez-vous vaccinal de son bébé.
Malgré une couverture vaccinale du BCG satisfaisante en France depuis 1890, cette BD rappelle que la tuberculose reste encore répandue dans le monde avec 9 millions de cas par an. A ce titre, l’OMS s’est fixée comme objectif de mettre un terme à l’épidémie d’ici 2035. Rappelons que la tuberculose est une maladie infectieuse qui peut toucher tous les organes, mais que la forme pulmonaire contagieuse est la plus répandue (75% des cas). La tuberculose pouvant être une maladie mortelle si elle n’est pas traitée, elle touchait encore en 2020 en France plus de 4000 personnes*. Bien que la vaccination contre la tuberculose ne soit plus obligatoire pour les enfants depuis 2007, elle reste recommandée pour les enfants à risque élevé ou pour voyager dans certains pays.