Vos questions, nos réponses
Retrouvez sur cette page les réponses de nos pneumologues bénévoles aux questions que vous nous posez !
Vous trouverez en fin de page un formulaire de contact afin de vous poser vos questions, l’un de nos pneumologues bénévoles se fera un plaisir de vous répondre. A noter, la Fondation du Souffle n'est pas habilitée à faire des consultations médicales, ni en présence physique ni par internet.
Les Dilatations Des Bronches (DDB) ou bronchectasies sont une augmentation permanente et irréversible du calibre des bronches sous-segmentaires ; elles induisent une destruction de l’armature de la sous-muqueuse bronchique, une inflammation de la paroi bronchique, et une hypervascularisation à l’origine d’hémoptysies. Ces lésions évoluent vers la destruction bronchique par divers mécanismes, telles les baisses des défenses immunitaires de l’appareil respiratoire et de la capacité de drainage bronchique, ce qui est à l’origine d’une augmentation de la sensibilité des bronches aux infections, d’une répétition des infections bronchiques, et de lésions permanentes de la paroi bronchique. Les dilatations des bronches sont le plus souvent une maladie acquise dont la cause reste méconnue dans 30 à 50 % des cas. On distingue les formes acquises des formes congénitales, et les formes localisées des formes diffuses.
On a longtemps estimé que le risque de BPCO chez les fumeurs était réel autour de la quarantaine. Mais les jeunes fument de plus en plus tôt ! Par conséquent, l’adolescent fumeur risque de développer une BPCO plus précocement. La banalisation du cannabis aggrave encore la situation. Tout comme le tabac, le cannabis expose des poumons jeunes à l’inhalation de produits de combustion. L’impact du tabagisme chez les adolescents est d’autant plus grand que la fumée de cigarettes est nocive pour la croissance pulmonaire, qui ne s’achève qu’à l’âge de 20 ans.
Les bronchites sont essentiellement des maladies virales pour lesquelles il n’existe pas de moyens de prévention sauf dans le cas où le virus en cause est plus populaire que celui de la grippe. Mon conseil est de vous faire vacciner contre la grippe, d’éviter de vous rapprocher des personnes ayant une infection virale et bien sûr de respecter les mesures d’hygiène largement diffusées actuellement.
A ma connaissance, la possibilité d’une contamination indirecte par les poussières de marbre, qui sont faites de particules de silice, n’a pas fait l’objet de travaux scientifiques, comme cela a été le cas des poussières d’amiante. L’atteinte respiratoire possible chez les marbriers est en revanche bien connue : il s’agit de la silicose.
Les principaux contaminants de l’air proviennent, entre autres, des véhicules à moteur, des procédés industriels, du chauffage (mazout, bois, propane, etc.) ainsi que des feux de forêt. Les principaux symptômes qui sont parfois associés à une exposition de courte durée (de quelques minutes à quelques jours) à la pollution sont : l’irritation des voies respiratoires (toux, irritation de la gorge) ; la respiration sifflante ; la sensation de serrement de poitrine ; la douleur associée à la respiration profonde ; la difficulté à respirer ; la toux. Mais avant de rapporter la toux à la pollution de l’air il convient de consulter son médecin pour éliminer toutes les autres causes pouvant faire tousser.
Oui, on peut vivre avec une BPCO, surtout lorsqu’on n’est pas encore essoufflé. La maladie peut être dépistée assez tôt, surtout lorsqu’on est un fumeur ou que l’on est exposé à un facteur de risque ; la soustraction à ce risque préviendrait une progression de la maladie mais ne permettrait malheureusement pas une guérison. Lorsque l’on est déjà essoufflé, l’essoufflement a hélas une grande probabilité de persister et de s’aggraver, surtout si l’on continue de fumer. On s’expose alors à des handicaps majeurs voire à la nécessité d’une oxygénothérapie au long cours. S’entêter à fumer conduit à des hospitalisations répétées et précipitera le décès. Fumer tue.
[Question complète] Merci pour l’article sur la BPCO qui explique bien le problème. Je viens d’apprendre que j’ai une BPCO. J’ai 57 ans, je ne fume plus depuis au moins 15 ans, j’ai une bonne hygiène de vie mais je suis allergique avec emphysème… Je vis à 1800 mètres mais d’autres allergènes sont présents ! Ma question : la vie en altitude est-elle bonne pour les BPCO, l’oxygène s’y faisant plus rare ?
Pour répondre à vos interrogations, en l’état le seul conseil que l’on puisse vous donner est de solliciter un médecin qui pourra donner un avis basé sur votre situation médicale personnelle. Car cela dépend de votre état respiratoire. Vivre à plus de 1500 mètres d’altitude peut être un problème dans les formes très sévères de BPCO. Nous pouvons vous faire parvenir d’autres brochures d’informations sur la BPCO pour mieux renseigner sur cette pathologie pour vous et votre entourage. Pour ce faire, veuillez nous transmettre vos coordonnées postales. Bon courage et bonne continuation.
[Question complète] Je me permets de vous écrire car je souhaiterais avoir votre avis au sujet de la silicose et de cette plante, l’aloé véra qui semblerait posséder de nombreuses vertus… Sur divers forums de santé, j’ai pu aussi relever que cette plante pouvait traiter et guérir notamment les tumeurs et les cancers des poumons (l’aloe vera, sous forme liquide à boire bouteille). Pensez-vous que cette plante pourrait être bénéfique contre la silicose ? Une piste à explorer ?
L’aloé véra est semble-t-il une plante qui possède des propriétés favorisant le bien-être ; en revanche, à notre connaissance, il n’y a aucune preuve scientifique de son efficacité thérapeutique. Pour ce qui concerne des pathologies lourdes telles que celles que vous citez (cancer du poumon, silicose) il n’est pas raisonnable de s’en remettre à des remèdes dont l’efficacité n’a pas été prouvée. S’il s’avère qu’un bénéfice peut être apporté par cette plante, des tests seront effectués et la communauté médicale et scientifique en appréciera les effets avant de la proposer aux patients. Aujourd’hui, il est indispensable de suivre les thérapeutiques que prescrivent les spécialistes et qui ont, elles, faient l’objet d’évaluations.
[Question complète] Je réside dans le quartier Nord d'Asnières sur Seine et de plus en plus de personnes font des allergies. Avec l'urbanisation, on coupe tous les arbres qui ont 40 ans, qui je crois nous protégeaient de la pollution, nous avons la A86 qui passe à proximité. Le pire c’est que tous ces arbres sont coupés pour faire des parkings. Comment faire comprendre à nos gouvernants que la santé va s’en ressentir ? Notre quartier qui ressemblait à un petit bois est devenu un désert...
Il est certain que l’urbanisation conduit à la suppression d’espaces boisés en zone périurbaine et à une augmentation du trafic routier pour desservir ces nouvelles zones urbaines. C’est cette augmentation de trafic qui est responsable d’une augmentation locale de pollution. Il ne faut pas cependant considérer que ces plantations d’arbres conduisent en elles-mêmes à une diminution de la pollution atmosphérique, cependant ce sont des écrans anti-bruit efficaces à proximité des voies rapides. En même temps, pour les personnes allergiques certaines espèces d’arbres peuvent conduire à l’apparition de symptômes de gènes respiratoires en période de pollinisation, c’est pourquoi en zones périurbaines urbanisées, il convient de privilégier les espèces d’arbres à faible pouvoir allergisant.
Bonjour, pour résilier vos prélèvements, merci d'envoyer un mail au service donateurs à l’adresse suivante : donateur@lesouffle.org en précisant vos coordonnées.
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Bonjour, la réaction cutanée tuberculinique met en évidence la présence d'une hypersensibilité retardée induite par les antigènes mycobactériens : l'agent de la tuberculose Mycobacterium tuberculosis, le BCG, certaines mycobactéries atypiques. Cependant, elle n'est pas toujours le témoin d'une protection efficace vis-à-vis du bacille tuberculeux. Plusieurs autres tests ont été développés pour remplacer l'intradermo réaction, tels le QuantiFERON-TB Gold. Il s'agit d'un test sanguin qui mesure la réactivité immunitaire du patient à la bactérie de la tuberculose. Les indications de réalisation d'un test tuberculinique sont :
- l'enquête autour d'un cas de tuberculose ;
- le dépistage ou surveillance des personnes fréquemment exposées à la tuberculose (examen à l'embauche et de suivi des professionnels exposés) ;
- le test pré-vaccinal chez l'enfant de plus de 4 semaines.
La tuberculose est en France une maladie à déclaration obligatoire. Le nombre de cas de tuberculose maladie déclaré en France est globalement stable (environ 4500 cas). Selon les données de Santé Publique France, les taux de déclaration de la maladie les plus élevés sont observés dans trois régions (Mayotte, Guyane et Île-de-France,) ainsi que chez certaines populations spécifiques : personnes sans domicile fixe, personnes incarcérées et personnes nées à l'étranger. En espérant que ces informations vous seront utiles, nous vous remercions de l'intérêt que vous portez aux actions de la Fondation du Souffle.
Bonjour, votre question a retenu toute notre attention. Généralement, on dit qu'il faut une dizaine d'année pour retrouver des "poumons sains" mais cela dépend bien sûr des personnes, de leur tabagisme et de leur santé respiratoire.
[Question complète] Bonjour, j'ai 40 ans et j'ai fumé pendant 25 ans, 2 paquets par jour et 10 ans du cannabis. J'ai arrêté de fumer depuis 3 ans, j'ai un emphysème débutant. Est-ce l'arrêt du tabac va le stopper et est-ce que l'issue est forcément mortelle ? Je vais voir samedi un pneumologue
Bonjour, l'arrêt du tabac ne peut être que bénéfique pour limiter la maladie pulmonaire. Toutefois, seule une consultation clinique associée à des examens complémentaires tels qu'une radio de thorax et des examens fonctionnels respiratoires permettront de préciser le stade de votre maladie. C'est le rôle de votre pneumologue avec qui vous avez rendez-vous.
Bonjour, il faudrait que vous vous renseigner auprès d'un CLAT (Centre de Lutte AntiTuberculose), voici le lien pour accéder à cette liste : https://splf.fr/clat/ Vous souhaitant bon courage pour cette recherche.
[Question complète] Mon mari a 44 ans, il a cessé de fumer depuis 12 ans. Il souffre aujourd'hui d'une toux persistante, de sifflements respiratoires et de crachats. De multiples consultations en orl, pneumo, allergo n'ont pas apporté de solution. Il ressent une fatigue de plus en plus invalidante, les crises étant principalement nocturnes. Vers quels professionnels doit-il se tourner ? Serait-ce un début de BPCO ? Merci de votre réponse
Chère Madame, nous comprenons votre préoccupation. Les symptômes que vous décrivez pour votre mari relèvent d'une consultation spécialisée en pneumologie. Dans la mesure où vous indiquez que les consultations déjà faites n'ont pas apporté de solution, nous vous recommandons une consultation en service de pneumologie hospitalier, Hôpital Général ou Centre Hospitalo-Universitaire, ou une équipe pluridisciplinaire sera à même d'établir un diagnostic et de prescrire les traitements adaptés.
Bonjour Monsieur, l’air marin peut en effet être bénéfique pour la santé respiratoire en raison de sa richesse en sels minéraux et en iode. A cet égard, il n’y a pas de différence entre les côtes de l’Atlantique et de la Méditerranée. En revanche, si l’air est plus doux en hiver en Méditerranée, il peut être sec et torride l’été. Votre choix doit donc prendre en compte la tolérance de votre organisme aux fortes chaleurs et à la sècheresse de l’air.
Bonjour, la Fondation du Souffle n'est pas habilitée à faire des consultations médicales, ni en présence physique ni par internet. Nous vous recommandons de vous adresser à votre médecin traitant ou à une consultation hospitalière, à même de vous fournir les recommandations adaptées à votre état de santé. Nous vous remercions de l'intérêt et du soutien que vous portez à la Fondation du Souffle.
[Question complète] Quel est le lien entre la BPCO et l'humidité de l'air ? Je n'arrive pas à savoir si l'air humide accentue la maladie ou si au contraire c'est l'air sec qui peut accentuer les symptômes ? De même, est-il mieux pour une personne ayant un fort terrain allergique de vivre dans le sud de la France ? Je n'arrive pas à trouver de réponses cohérentes. Merci beaucoup de votre réponse.
La BPCO est avant tout une maladie liée à la fumée du tabac, et comme vous le savez sûrement, l’arrêt du tabac est à la base de sa prise en charge. D’une manière générale, un air froid et sec peut provoquer une bronchoconstriction et est susceptible d’aggraver les symptômes d’une BPCO. Il y a de nombreux allergènes dans le sud de la France, la réponse à votre question ne peut être qu’individuelle et dépend de nombreux facteurs associés, qui sert votre médecin traitant est à même d’évaluer. En vous remerciant de l'attention et du soutien que vous portez à la Fondation du Souffle.
[Question complète] J’ai des problèmes respiratoires et un asthme non contrôlé depuis l'enfance, je souffre également d'hypertension artérielle familiale. Le port des masques contre le covid 19, me provoque une dyspnée, et des crises la nuit. Que faire et quel masque porter ? On me dit qu'une visière ne suffit pas, est-ce vrai ?
Bonjour, nous vous recommandons soit le masque chirurgical jetable, soit un masque alternatif eu coton lavable, en respectant bien les préconisations d’utilisation. Avec un temps d’apprentissage, l’inconfort respiratoire rapporté par certaines personnes a tendance à diminuer ou à disparaître.
Bonjour, les connaissances sur les effets de la cigarette électronique sont encore incomplètes car son usage est assez récent. Cependant, des études scientifiques ont déjà montré que les troubles respiratoires sont plus fréquents chez les personnes qui vapotent, et en particulier chez les adolescents. Il ne s'agit pas d'un arrêt de la croissance pulmonaire mais de fragilités qui s'installent et favorisent les bronchites, l'asthme, l'essoufflement. De plus, les vapoteurs sont généralement plus sensibles aux infections bactériennes ou virales car leurs systèmes de défense naturels s’altèrent. A plus long terme, la nicotine et d'autres substances inhalées en utilisant des cigarettes électroniques peuvent avoir des effets que l'on n'a pas encore pu mesurer.
Pour ces raisons, la e-cigarette est parfois recommandée à certains fumeurs pour les aider à stopper leur consommation de tabac lorsqu'ils n'y parviennent pas autrement mais il est recommandé aux jeunes de ne commencer à utiliser ni tabac ni cigarette électronique afin de préserver leur fonction pulmonaire et leur santé en général. Il est toujours plus facile de ne pas commencer que de s'arrêter quand on est devenu dépendant.
Enfin, il faut se montrer particulièrement méfiant au sujet des e-cigarettes et produits de vapotage vendus sans aucun contrôle sanitaire et de qualité, le plus souvent sur internet ; des études américaines ont révélé plusieurs cas de décès en raison de graves pathologies respiratoires causées par de telles consommations.
En espérant que vous continuerez à porter de l'intérêt à notre site et à nos publications et en vous souhaitant une très bonne santé... Sans cigarette électronique ni tabac mais en profitant d'activités physiques.