Le dimanche 20 mars 2022 avait lieu la RunForThem 2022, une course de 10km au Parc de Sceaux multigénérationnelle et ouverte à tous. Félicitations et merci aux nombreux coureurs et à l’équipe RunForThem de l’ESTP Paris pour l’organisation de cette nouvelle course solidaire au profit de la recherche en santé respiratoire !
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Source : ACT-Alliance contre le tabac
18 associations appellent les candidat-e-s à s’engager sur 3 mesures pour mettre fin à la première cause de mortalité évitable en France
En France, la vente de tabac est à l’origine de 75 000 décès chaque année, dont plus de 45 000 par cancers. Autant de vies et de familles qui pourraient être épargnées si l’on protégeait durablement nos enfants de l’addiction au tabac. En moyenne, les fumeurs et fumeuses entrent dans le tabac à 14 ans et restent majoritairement dépendants toute leur vie à une drogue vendue comme un produit de consommation courante.
Pour épargner les prochaines générations de ce scandale industriel et sanitaire, 18 associations appellent les candidats aux élections présidentielles à s’engager en faveur de 3 mesures pour une fin progressive et durable du tabac en France, ainsi qu’au respect des mesures déjà en place, dont une politique fiscale dynamique, qu’il faut continuer de renforcer.
MESURE 1 – FIN PROGRESSIVE DE LA VENTE DE TABAC POUR PROTEGER LES PROCHAINES GENERATIONS
- A compter de 2030, mettre fin à la vente de tabac pour les jeunes nés après 2012 contribuera à ce que les futures générations ne soient plus exposées au tabac et toutes ses conséquences.
- Le tabagisme est une épidémie qui débute dès le plus jeune âge. Cette mesure d’interdiction de vente permettra d’enrayer progressivement et de manière durable ce fléau qui concerne à ce jour ¼ des jeunes de 17 ans malgré l’interdiction de vente aux mineurs. A ce jour, on estime en effet que 65 % des buralistes vendent du tabac à des mineurs.
- Pour garantir l’efficacité de cette mesure, il est essentiel de renforcer les sanctions pour non-respect de l’interdiction de vente de produits de tabac par les buralistes aux mineurs puis aux générations nées après 2012.
- Pour une évolution progressive vers une société sans tabac, les buralistes sont des alliés essentiels et doivent poursuivre une transition pérenne vers des activités désengagées de l’industrie du tabac.
7 français sur 10 sont favorables à l’arrêt de la vente du tabac.
MESURE 2 – INTERDICTION DE LA PRESENCE DE TABAC AUX ABORDS DE TOUS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
- La présence du tabac aux abords des établissements scolaires expose les jeunes Français.es aux dangers directs du tabagisme passif sur leur santé. Cette présence banalise également l’acte de fumer auprès d’enfants et d’adolescents particulièrement sensibles à cette période de vie à l’effet de groupe et de mimétisme.
- Elle va donc à l’encontre des prérogatives de l’Etat en matière d’éducation et de protection de la santé censées garantir le meilleur avenir possible à sa jeunesse.
- Il est aujourd’hui essentiel d’élargir les zones entièrement exemptes de tabac, particulièrement pour les lieux fréquentés par des mineurs. De nombreuses collectivités en France prévoient déjà l’interdiction de fumer aux abords d’établissements scolaires (Solesmes, Yvetot, Belfort, Arras…). Le succès des initiatives des « Espaces Sans Tabac » de la Ligue contre le Cancer a d’ailleurs conduit l’association à demander au gouvernement d’agir pour généraliser cette interdiction le 31 octobre 2021.
7 français sur 10 sont favorables à la mise en place de davantage d’espaces publics extérieurs sans tabac.
MESURE 3 – RENFORCEMENT DE LA TRANSPARENCE DES LOBBIES DE L’INDUSTRIE DU TABAC
Chaque année, des représentants de l’industrie du tabac interviennent auprès des décideurs pour les inviter à prendre des mesures favorables à une règlementation avantageuse de leurs produits, ce qui freine considérablement les politiques de lutte contre le tabagisme.
Malgré la ratification en 2004 par la France de la Convention cadre de l’OMS de lutte anti-tabac visant à limiter les relations d’influence de l’industrie du tabac avec les Etats, le lobby de l’industrie continue à exercer une pression illégitime sur les décideurs publics. Les dispositions de ce traité international qui s’appliquent pourtant bien en droit français sont aujourd’hui trop peu connues et mal appliquées.
Il est donc nécessaire de créer deux dispositions en droit national pour empêcher effectivement les lobbies du tabac d’interférer dans les politiques de prévention et de lutte contre le tabagisme en France :
- Une première mesure imposant aux parlementaires de déclarer les auteurs et instigateurs des amendements qu’ils déposent, c’est-à-dire le fait de publier le nom de l’entité à l’origine d’un amendement ;
- Une seconde mesure imposant la transparence des rencontres entre décideurs et industrie du tabac afin de rendre publique l’existence de telles réunions et d’imposer la publication d’un compte-rendu de ces échanges
- L’ensemble de ces obligations de transparence doivent être applicables non seulement à l’industrie du tabac mais également aux cabinets de conseils mandatés par l’industrie. Il est également nécessaire que ces mesures soient applicables dans le cadre des échanges avec les parlementaires, mais également avec l’ensemble des décideurs publics : cabinets ministériels, membres du gouvernement, autorités administratives…
87 % des Français sont favorables à une Génération sans tabac en 2030
Liste des associations signataires :
- L’ ACT-Alliance contre le tabac
- La Ligue contre le cancer
- La Fondation ARC pour la Recherche sur le cancer
- Le CNCT – Comité National contre le Tabagisme
- La FFC – Fédération Française de Cardiologie
- La SFT – Société Francophone de Tabacologie
- DNF – Demain sera non fumeur
- La Fondation du Souffle
- L’IRAAT – Institut Rhône Alpes Auvergne de Tabacologie
- La SFSP – Société Française de Santé Publique
- Hauts de France Addictions
- Santé Respiratoire France
- ANSFT – Association nationale des sages femmes tabacologues
- APPRI – Association Périnatalité Prévention Recherche Information
- Paris Sans Tabac
- L’AALT – Association des Acteurs Lorrains en Tabacologie
- GEST – Grand Est Sans Tabac
- Capitole Stop Tabac
Personnes physiques :
- Pr Gérard Dubois, professeur honoraire de santé publique, membre de l’Académie nationale de médecine, président d’honneur du CNCT et de l’ACT
- Pr Daniel Thomas, cardiologue, vice président de l’ACT Alliance Contre le Tabac et porte parole de la Société Francophone de Tabacologie
- Karine Gallopel Morvan, professeure des université en marketing social à l’EHESP et et professeure honoraire à l’Université de Stirling
- Anne Pipon Diakhate, infirmière tabacologue et addictologue à l’APHP
- Dr Michel Jean, président de Capitole Stop Tabac
Un pesticide est une substance chimique utilisée principalement en agriculture pour la prévention, le contrôle ou l'élimination d'organismes jugés indésirables comme des plantes, des animaux, des champignons ou des bactéries.
Un produit phytopharmaceutique ou phytosanitaire est un produit chimique employé pour la protection de la santé des plantes.
Les pesticides font partie des aérocontaminants agricoles, sous forme de particules aériennes, de gaz et de substances chimiques nocives pour les voies respiratoires. Les aérocontaminants sont les principales causes des pathologies professionnelles pulmonaires agricoles.
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Les affections respiratoires professionnelles dues aux produits phytosanitaires, sont peu étudiées et leur fréquence est inconnue.
Elles ont été signalées avec certains fongicides, certains herbicides et insecticides. En-dehors d'expositions accidentelles, les observations cliniques documentées sont exceptionnelles mais des études épidémiologiques récentes réalisées en milieu agricole signalent une association entre symptômes de rhinite, asthme et divers signes d'irritation respiratoire, et l'utilisation de certains produits phytopharmaceutiques. Les principales professions concernées sont les agriculteurs (surtout les applicateurs de pesticides), les salariés de la fabrication de ces produits, les ouvriers de la désinsectisation, les employés à l’entretien des parcs et jardins.
Le diagnostic étiologique repose sur l'interrogatoire du patient. Ces affections peuvent être reconnues en maladie professionnelle au titre du tableau n° 66 dans le régime général de la Sécurité sociale pour certains produits et des tableaux n° 11 et n° 45 dans le régime agricole.
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Afin de réduire les expositions aux pesticide, l'adoption de bonnes pratiques d'usage est indispensable :
À titre personnel
- Les pesticides ne doivent pas être utilisés auprès des femmes enceintes pendant toute la durée de la grossesse et en présence de jeunes enfants, qui peuvent être particulièrement exposés par leurs jeux au sol et le port des mains à la bouche.
- L’usage de produits toxiques dans les jardins (désherbants) ou pour les plantes intérieures est interdit depuis le 1er janvier 2019.
D’une façon générale, comme pour les produits ménagers, il convient de respecter quelques consignes simples :
- Ne pas exposer les personnes vulnérables aux pesticides. Ils ne doivent pas être utilisés dans la mesure du possible par les femmes enceintes pendant toute la durée de la grossesse ni en présence de nourrissons et de jeunes enfants. Il en est de même pour les personnes souffrant d'asthme ou d'allergie.
- Limiter le plus possible l’utilisation de produits insecticides au domicile, d’antiparasitaires pour les animaux domestiques.
- Lors de l’achat d’un pesticide, se poser les questions suivantes : « Est-ce vraiment indispensable ? N’existe-t-il pas une autre solution ? ».
- Si l’utilisation s’avère indispensable, il est important de respecter les consignes d’utilisation et de stockage mentionnées sur les emballages afin de limiter les expositions humaines ou environnementales aux substances chimiques.
À titre professionnel
De nombreux travailleurs que ce soit les agriculteurs, les ouvriers des parcs et jardins privés, ceux de l’entretien des espaces verts publiques, utilisent des pesticides de manière fréquente et massive, ce qui peut présenter, comme avec tout produit chimique, des risques importants pour la santé.
Comme pour toute activité susceptible de présenter un risque d'exposition à des substances chimiques dangereuses, l'employeur doit faire une évaluation des risques et consigner obligatoirement les résultats dans le Document Unique de Sécurité. Il doit également substituer les pesticides dangereux par ceux qui le sont moins, limiter leur usage au strict nécessaire, adopter de bonnes pratiques d'hygiène au travail, former ses salariés à ces risques et mettre à leur disposition les équipements de protection individuelle adéquats (combinaison, gants, bottes, masque et lunettes).
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Élise Massacret-Sagnard
Responsable Communication
Tél : 07 64 44 36 99
La dilatation des bronches est une maladie sous-diagnostiquée et assez peu explorée. Jusqu’à présent, peu d’études de grande ampleur ont été réalisées au niveau mondial et la prévalence est mal connue, tout comme les complications et l’évolution des dilatations des bronches hormis celles dues à la mucoviscidose.
Définition et fréquence
Les dilatations des bronches (ou bronchectasies) sont des maladies respiratoires chroniques. Elles correspondent à une dilatation permanente et irréversible du calibre d’une ou de plusieurs bronches dont les fonctions sont altérées. Les bronchectasies peuvent être focales (touchant un seul lobe pulmonaire) ou diffuses (touchant au moins deux lobes pulmonaires).
C’est une maladie fréquente touchant davantage les femmes et dont la prévalence est estimée à 500 pour 100 000 habitants.
Les symptômes des bronchectasies
Les symptômes ne sont pas très spécifiques : les personnes ayant des bronchectasies présentent une toux, accompagnée d’expectorations (crachat de mucus) avec souvent des épisodes infectieux à répétition. Les crachats sont purulents et parfois hémoptoïques (présence de sang) lors des épisodes de surinfection. Autres symptômes possibles : un essoufflement, une gêne thoracique, une fatigue.
Diagnostic
Orienté par les symptômes classiques, le diagnostic de DDB repose sur le scanner thoracique.
Principales causes des DDB
Les causes des DDB sont très nombreuses : maladies infectieuses (ex : infections virales ou bactériennes sévères ou répétées dans l’enfance), toxiques ou allergiques. Elles comprennent aussi des maladies génétiques (comme la mucoviscidose), systémiques ou auto-immunes (comme la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn).
Traitement
Le traitement des bronchiectasies dépend essentiellement de leur étiologie.
Le traitement comporte pour tous les malades de la kinésithérapie respiratoire pour améliorer le drainage bronchique et prévenir les infections. La prise en continu de certains antibiotiques de la classe des macrolides (notamment azithromycine ou érythromycine) peut diminuer la fréquence des exacerbations.
Les bronchodilatateurs vont être utilisés chez les personnes présentant un trouble respiratoire obstructif et une dyspnée ; les corticoïdes inhalés chez ceux ayant un trouble respiratoire obstructif réversible ou une symptomatologie d’asthme.
Enfin, la chirurgie ne se discute que dans les formes localisées de DDB.
Recherche
Elle est essentielle en particulier pour identifier de nouveaux traitements par voie inhalée et avec une activité anti-inflammatoire adaptée.
Ces dernières années, les cigarettes électroniques ou « e-cigarettes » ou « vapoteuse » ont connu un essor considérable.
Elles sont donc souvent présentées par leurs fabricants comme un produit permettant de fumer sans danger ou comme une aide au sevrage tabagique. Pourtant, leurs effets sur la santé et leur efficacité n’ont pas encore été évalués complètement. Une certaine prudence s’impose donc…
On estime que la toxicité des aérosols est beaucoup plus faible dans les e-cigarettes que dans la fumée de cigarettes classiques. Les cigarettes électroniques ne délivrent pas de monoxyde de carbone ni de goudrons.
Cependant, les cigarettes électroniques contiennent des produits toxiques, en particulier des impuretés. De nombreuses substances chimiques et des particules ultrafines connues pour être toxiques, cancérigènes et/ou irritantes pour les voies respiratoires ont été identifiées dans les aérosols, les cartouches, les liquides de recharges et dans les émissions dans l’environnement :
- nitrosamines
- composés organiques volatils (COV)
- hydrocarbures
- métaux lourds
- aldéhydes…
Les résultats des études sont aujourd’hui parfois contradictoires.
Une étude a monté que les niveaux de cadmium, arsenic, chrome, nickel, plomb étaient indétectables dans le liquide des e-cigarettes ; une autre que les niveaux de plomb, chrome et nickel dans les cigarettes électroniques étaient équivalents, et dans certains cas plus élevés, que ceux trouvés dans la fumée de cigarette. Et la grande variété de produits ajoute à la confusion. Des études supplémentaires basées sur les nouvelles générations d’aérosols sont nécessaires pour produire des estimations fiables des quantités produites par les e-cigarettes et donc de leur potentiel toxique.
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Au-delà de l’engouement suscité par la e-cigarette, il est nécessaire de rappeler qu’elle n’est pas pour autant dénuée de risques. L’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) reste très réticente par rapport à l’usage de ce produit.
Il n’existe pas de données concernant l’impact sur la santé des solvants utilisés régulièrement et, qui plus est, chauffés (propylène glycol et glycérol) à moyen ou long terme.
De plus, afin de produire le nuage, le vapoteur doit exercer une inhalation importante, ce qui a pour conséquence une pénétration de ces produits plus profonde dans les voies respiratoires, pouvant induire d’éventuels effets néfastes sur la santé.
Des signes d’irritation bronchique (toux, sifflements) ont été rapportés chez des adolescents « vapoteurs ». La question est aussi de savoir si la glycérine végétale ne pourrait pas être à l’origine de pneumopathies huileuses.
Beaucoup de cartouches contiennent de la nicotine qui pourrait être à l’origine d’effets graves chez les enfants.
L’ANSM rappelle que la nicotine en France est inscrite sur la liste des substances dangereuses, et en tant que médicament sur la liste I des substances vénéneuses.
Le risque est surtout lié à la mise à disposition des « e-liquides » (flacons de remplissage) qui, par leur présentation sous forme de flacon non sécurisé et par les quantités de nicotine mises en œuvre, constituent un risque lors de l’absorption par les enfants (ingestion accidentelle même de faible volume ou par contact).
Le vapotage peut aussi induire un risque de dépendance, quel que soit le taux de nicotine, surtout chez des utilisateurs jeunes ou chez des utilisateurs qui ne sont pas encore dépendants. L’initiation au tabagisme pourrait ainsi en être facilitée.
La cigarette électronique présente beaucoup d’inconnues ; avant de se lancer dans l’acquisition de cet objet, il est préférable de tester les produits pharmaceutiques qui ont fait leur preuve quant à l’aide à la réduction ou à l’arrêt du tabagisme et quant à leur innocuité, substituts nicotiniques en particulier.
Pour conclure, la cigarette électronique n’est pas un jouet, elle présente des risques potentiels de toxicité ou de dépendance chez les non-fumeurs ou chez les jeunes fumeurs très occasionnels. Elle n’est pas à utiliser par les femmes enceintes ou qui allaitent.
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L’objectif de la cigarette électronique devrait être le sevrage total de nicotine et de tout système d’inhalation. Les cigarettes électroniques (comme les « puffs ») ne doivent pas constituer la porte d’entrée des jeunes dans le tabagisme : plus facile d’accès, plus ludique avec les multiples parfums proposés et « moderne ».
Ces puffs ou cigarettes électroniques jetables fonctionnent sur le même modèle que les cigarettes électroniques classiques, au détail près qu'elles ne sont pas rechargeables. Elles contiennent en moyenne 600 à 700 bouffées. Certaines ont même des concentrations de nicotine très élevées, dépassant les valeurs autorisées. Les jeunes risquent ainsi de devenir dépendants à la nicotine et finir par devenir fumeurs de cigarettes « traditionnelles ».
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- Santé publique France
- Ameli
- Tabac Info Service
- Alliance contre le tabac
- Les vidéos YouTube de la Fondation du Souffle consacrées au tabac
- Les vidéos YouTube de la Fondation du Souffle consacrées au mois sans tabac
- Vidéo - RDV Recherche en santé respiratoire #5 - Dépistage Cancer du poumon
- Vidéo - RDV Recherche Santé Respiratoire #9 - Recherche BPCO
Le cannabis est une plante. Son principe actif est le Tétrahydrocannabinol (THC) inscrit sur la liste des stupéfiants. Le THC est une substance psychoactive, elle agit sur le système nerveux central.
Il se présente sous forme :
- « d’herbe » : mélange de feuilles, de tiges et de fleurs séchées
- de résine : obtenue en pressant les fleurs
- de pollen
- de concentrés : huile, cire, cristal ou pâte
La fumée de cannabis contient les mêmes substances toxiques et cancérigènes (goudrons) pour les poumons que ceux du tabac.
Selon le type de préparation, l'origine de la plante et sa variété, les modalités de consommation, la concentration en THC à laquelle est exposé l’utilisateur est très variable et les effets plus ou moins importants. Ainsi, par exemple, la toxicité de l'huile, qui peut contenir 60% de THC, est particulièrement élevée.
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Fumer du cannabis provoque :
- une irritation bronchique
- une dilatation des vaisseaux sanguins
- une augmentation de l’appétit
- une accélération du rythme du pouls
- une diminution de la sécrétion salivaire
- parfois des nausées
Autant de réactions dont l’importance varie selon la personne, la quantité consommée et la concentration du produit. Des hallucinations, surtout visuelles, peuvent aussi se produire et les composés mélangés peuvent également provoquer des troubles qui s’ajoutent à ceux du cannabis lui-même. En outre, la consommation de cannabis entraîne :
- fatigue
- toux
- affaiblissement des défenses immunitaires.
Une consommation régulière accroit les risques de troubles de la santé mentale.
Le cannabis modifie en les diminuant, les capacités de mémoire immédiate et de concentration chez les consommateurs, ainsi que certains reflexes et temps de réaction.
Comme tout produit fumé ou inhalé, le cannabis est toxique pour les voies respiratoires. C’est la première cause de pneumothorax chez le jeune. C’est aussi la survenue des mêmes pathologies que celles causées par le tabac : bronchite chronique, emphysème, aggravation de l'asthme, cancers (du poumon en particulier). Elles apparaissent chez les fumeurs quotidiens dès 30 ans, dix ans plus tôt que chez les consommateurs de tabac.
Un joint contient en effet quatre à cinq fois plus de goudron et de produits toxiques qu’une cigarette.
Certaines huiles de THC inhalées par vapotage peuvent conduire à des pneumonies mortelles. Les réactions au cannabis sont variables d’une personne à l’autre et d’une fois à l’autre.
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Toute consommation expose à des risques. La meilleure prévention est d’éviter complètement la consommation de cannabis et de produits dérivés.
Faire le point en consultation sur sa consommation de cannabis est essentiel pour se faire aider. Le médecin généraliste a une place privilégiée pour repérer un usage problématique.
Les médecins interrogent pourtant trop peu les patients sur leur consommation :
- 92,2% des patients pour le tabac,
- 71,7% pour l’alcool et 28,7% pour le cannabis.
Lorsque l’évaluation est faite, des objectifs raisonnables peuvent être définis et un suivi envisagé. Consommation non problématique : proposer un arrêt juste pour voir si c’est possible puis rester à disposition. Consommation problématique : proposer des objectifs gradués, avec adressage spécifique si besoin. L’intervention brève permet d’amorcer une prise en charge en consultation. Elle permet d'aborder plusieurs axes :
- Reformulation avec le consommateur de sa consommation de cannabis et de ses répercussions sur Responsabiliser le consommateur et le positionner dans sa capacité au changement
- Donner des conseils sur sa consommation et ses risques somatiques, psychiatriques, professionnels, législatifs...
- Le patient établit le contrat de changement
- User d’empathie pendant la consultation, sans jugement ni moralisation
- Renforcer le sentiment de succès
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La loi française interdit la production, la détention, la vente et l’usage de stupéfiants. Aujourd’hui un taux de THC jusqu’à 0,2% est autorisé dans certains produits. Des expérimentations ont été initiées sur l’usage thérapeutique du cannabis.
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- Les vidéos YouTube de la Fondation du Souffle consacrées au tabac
- Les vidéos YouTube de la Fondation du Souffle consacrées au mois sans tabac
- Santé publique France
- Drogues Info Service
- Fil santé jeune
- MILDECA
- Tabac info service
- Ameli
La chicha (ou narguilé) est une pipe à eau permettant de fumer du tabac chauffé au charbon de bois. Le « tabamel », un tabac composé de mélasse et d’essences chimiques de fruits, est chauffé et brûlé par un charbon. Naturel à l’origine, il est souvent remplacé par un charbon à allumage rapide qui produit des quantités encore plus importantes de métaux lourds au moment de sa combustion. L’eau refroidit la fumée ce qui permet une inhalation plus longue et plus profonde et expose les fumeurs aux goudrons, métaux et particules fines, tous toxiques.
De tous les modes de consommation (cigarette, cigare, pipe, joint), la chicha est celui où le taux de monoxyde de carbone est le plus élevé. Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore, inodore et très toxique. La fumée de narguilé est de plus riche en métaux et gaz irritants.
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De nombreuses substances présentes dans la fumée de narguilé sont dangereuses :
- Même si l’eau filtre une partie de la nicotine dans la chicha, le fait d’inhaler plus profondément expose les fumeurs au risque de dépendance.
- La plupart des goudrons produits par la combustion du « tabamel » et du charbon traversent l’eau et atteignent les voies respiratoires, en provoquant irritation et toux. Ils contiennent également des substances chimiques cancérigènes.
- Le monoxyde de carbone (CO) prend la place d’une partie de l’oxygène, diminue les performances physiques pendant 24 heures et peut provoquer essoufflement, maux de tête et vertiges. A terme, il augmente le risque de maladies cardio-vasculaires et respiratoires.
La consommation de narguilé entraîne des effets sur le fœtus. Le poids à la naissance des enfants dont la mère a fumé le narguilé durant sa grossesse est nettement inférieur à celui des enfants nés de mères non fumeuses.
On observe une survenue fréquente de coronaropathies chez les fumeurs de narguilé.
Les substances cancérigènes présentes dans la fumée peuvent provoquer cancers du poumon, de la cavité buccale et de la vessie.
Si le narguilé est fumé en commun (même embout pour plusieurs fumeurs), les fumeurs s’exposent à un risque de transmission de maladies infectieuses telles que tuberculose, hépatite B et herpès. Un narguilé mal entretenu peut occasionner des mycoses.
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Une meilleure information sur les dangers de la fumée de narguilé, en particulier auprès des populations jeunes est essentielle.
La meilleure prévention des risques est de ne pas commencer ou d’arrêter totalement la consommation ; l’arrêt du tabac est efficace à tout âge.
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