Chaque année, Santé Publique France alerte sur l’augmentation du recours aux soins d’urgence pour les enfants asthmatiques, de moins de 15 ans, au moment de la rentrée scolaire. 2024 n’échappe pas à la règle et les chiffres le démontrent déjà dans les Territoires d’Outre-Mer où la rentrée des classes a déjà eu lieu depuis début août.
Nous observons 3 fois plus d’hospitalisations sur les 2 semaines qui suivent la rentrée scolaire. Plusieurs raisons expliquent cette explosion, voici les causes et les moyens d’agir efficacement pour les limiter !
L’exposition aux acariens
70 % des asthmes allergiques sont associés à une allergie aux acariens. On parle souvent d’allergie à la poussière mais en réalité les allergènes sont produits par les acariens présents un peu partout. Si à la maison, cet allergène est relativement bien maîtrisé (ménage régulier, tissus antiacariens, éviction des moquettes, doubles-rideaux ou autres tissus…) à l’école il est beaucoup plus difficile de l’éviter. Les principaux facteurs de transmission sont les vêtements et aussi les peluches et doudous chez les plus petits. La proximité en classe et également des portes manteaux favorise l’échange d’acariens qui peuvent déclencher les crises d'asthme.
L’observance des traitements
Généralement pendant les vacances, on a besoin d’oublier les contraintes du quotidien, le rythme et les habitudes changent et les enfants et les adolescents ont tendance à moins bien prendre leur traitement pendant cette période. Pourtant, une bonne observance des traitements dans l’asthme est essentielle pour le contrôler et ainsi limiter les crises. Cette observance au traitement est particulièrement importante s'il existe un traitement de fond par corticoïdes inhalés.
Quand l’exposition aux facteurs de risques (allergènes, virus ou autres) s’intensifie alors les crises surviennent et sont moins bien maîtrisées. Le passage aux urgences devient plus fréquent.
La qualité de l’air et les moisissures dans les classes
Pendant près de 2 mois, les écoles sont fermées et les salles de classe ne sont pas aérées. Les substances volatiles et moisissures déjà présentes dans les salles de classe sont alors plus présentes à la rentrée qu’en temps normal. Sur le sujet, Santé Publique France plaide pour un meilleur système de ventilation, un choix des matériaux de rénovation/construction adapté, et une meilleure aération des salles de classe.
Le retour des virus respiratoires
Le lien entre l’asthme et l’infection virale va dans les deux sens. En effet, les virus respiratoires sont un facteur déclenchant de crises d’asthme et le statut d’asthmatique augmente le risque de faire une forme grave de la maladie virale. Le retour à la vie en collectivité et une période propice à la multiplication des virus expliquent cette augmentation des crises d’asthme.
Que faire pour limiter les crises d’asthme à la rentrée ?
- Reprendre le traitement de fond le plus tôt possible avant la rentrée scolaire
- Limiter le plus possible les contacts avec les vêtements lavés moins régulièrement (manteaux, écharpes, bonnets, les doudous et peluches) et avec les coussins, tapis, et tissus d’ameublement
- Informer l’enseignant et le personnel médical pour une meilleure prise en compte et en charge des symptômes pré-crise
- Sensibiliser les équipes pédagogiques aux mesures d'hygiène, en particulier le lavage des mains régulier et suffisamment long
La coqueluche est une infection due à une bactérie (Bordetella Pertussis) qui sécrète une toxine. La bactérie est responsable des signes initiaux et la toxine des signes persistants.
Elle est très contagieuse et se transmet par voie aérienne (toux des personnes infectées).
La maladie se caractérise par une fièvre initiale et une toux sèche, quinteuse très fréquente et épuisante avec reprise inspiratoire en “chant du coq” qui peut durer des mois.
Elle peut être très grave voire létale chez le nourrisson (de moins de 3 mois) ou chez certains adultes fragilisés (insuffisants respiratoires chroniques, diabétiques, immunodéprimés).
Ceci justifie la vaccination obligatoire des nourrissons, des femmes enceintes et des personnel en contact avec les nourrissons et les malades.
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La bactérie responsable (Bordetella Pertussis) altère la muqueuse des voies aériennes de la trachée aux petites bronches périphériques (bronchioles) directement et indirectement en sécrétant des toxines. Ce sont ces toxines qui sont responsables de la persistance de la toux pendant de nombreuses semaines voire des mois.
La gravité de la maladie est due à des quintes parfois asphyxiantes mortelles chez le nouveau-né et/ou à une atteinte du poumon lui-même en aval des bronches responsable d’une altération grave de l’oxygénation de l’organisme.
Il est possible d’avoir la coqueluche plusieurs fois dans sa vie car l’immunité conférée par la maladie ou la vaccination diminue dans le temps.
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Les symptômes cliniques sont très évocateurs quand ils associent une fièvre et une toux sèche, quinteuse, très fréquente et épuisante avec reprise inspiratoire en “chant du coq”.
Lors de la première semaine, la bactérie responsable (Bordetella Pertussis) peut être isolée dans les sécrétions respiratoires. Cet examen est rarement demandé sauf dans les cas graves chez les nourrissons et les patients immunodéprimés. Le test PCR spécifique (détectant les antigènes bactériens) est la technique la plus performante.
Plus tardivement devant une toux très persistante on peut avoir recours au sérodiagnostic c’est à dire la recherche d’une augmentation des anticorps spécifiques de la maladie à deux prélèvements successifs réalisés à 15 jours d’intervalle. Mais cet examen ne peut être interprété de façon fiable que si le malade n’est pas vacciné, dans le cas contraire il a déjà des anticorps résiduels.
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Les antibiotiques adaptés (macrolides) constituent le traitement curatif à la phase aiguë de la maladie.
L’isolement pour éviter la transmission est indispensable pendant les deux premières semaines.
Le repos et l’hydratation font partie du traitement.
Dans les formes graves on a parfois recours à l’hospitalisation en soins intensifs pour prendre les mesures nécessaires. Elle est systématique pour les nourrissons de moins de 3 mois.
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Le volet le plus important du traitement est le volet préventif, c’est la VACCINATION :
Chez l’enfant :
- La première injection à 2 mois avec un rappel à 4 et 11 mois est OBLIGATOIRE
Puis des rappels sont nécessaires à 6 ans, 11 à 13 ans et entre 25 et 39 ans)
Chez la femme enceinte
Le vaccin est fortement conseillé au troisième trimestre de grossesse. Si ce dernier n’a pas été réalisé la mère peut être vaccinée après la naissance ainsi que les autres adultes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson pendant les premiers 6 mois.
Tout le personnel de santé ou en contact avec des nourrissons de moins de 6 mois doivent bénéficier du vaccin
En période d'épidémie
La vaccination contre la coqueluche est recommandée pour les personnes non vaccinées au cours des 5 dernières années, membres de l’entourage familial (frères et sœurs, conjoint, grands-parents, baby-sitters…) d’une femme enceinte, si celle-ci ne s’est pas faite vacciner pendant la grossesse ou si elle s’est faite vacciner moins d’un mois avant l’accouchement.
Comme chaque année, dans le cadre de la Journée Mondiale de la BPCO, la Fondation du Souffle et ses partenaires seront présents partout en France pour pratiquer des mesures du souffle et diffuser de l'information.
Retrouvez ici les dates et lieux de nos interventions (liste mise à jour régulièrement) :
- 30 et 31/10/2024 : Place carrée du Forum des Halles 75001 Paris de 11h à 18h
- 5/11/2024 :
- 64260 Arudy, de 18h à 20h. Inscription obligatoire : contact@lesouffle64.fr
- HIA Laveran, 34 Boulevard Laveran 13013 Marseille (hall du bâtiment principal) de 8h30 à 13h30.
- 6/11/2024 :
- Clinique Nouvelle Aquitaine 64000 Pau
- Compagnons Emmaus 76960 Notre Dame de Bondeville
- Campus GEM 38000 Grenoble
- HIA Laveran, 34 Boulevard Laveran 13013 Marseille (hall du bâtiment principal) de 8h30 à 13h30.
- 7/11/2024 : Pharmacie du Golf 92380 Garches
- HIA Laveran, 34 Boulevard Laveran 13013 Marseille (hall du bâtiment principal) de 8h30 à 13h30.
- Pharmacie du Golf 92380 Garches
- 8/11/2024 :
- Pharmacie du Caroussel 92130 Issy les Moulineaux
- Pharmacie du Château 92100 Boulogne-Billancourt
- 13/11/2024 :
- Pharmacie centrale 93240 Stains
- Campus GEM 38000 Grenoble
- Compagnons Emmaus 76960 Notre Dame de Bondeville
- 14/11/2024 : CPTS Grand Lille - Maison des Usagers 59038 Lille
- 15/11/2024 : Pharmacie Bornand Rochet 92800 Puteaux
- 16/11/2024 : Foyer municipal 64410 Vignes
- 18/11/2024 : Lycée Baradat 64000 Pau
- 19/11/2024 :
- Pharmacie de la Wantzenau 67610 La Wantzenau
- CHU de Brest 29609 Brest de 9h à 16h
- CPTS 15500 Massiac
- 64260 Arudy, de 18h à 20h. Inscription obligatoire : contact@lesouffle64.fr
- 20/11/2024 :
- Clinique Princess 64000 Pau
- CPTS 15141 Neussargues
- 21/11/2024 :
- Pharmacie Longueval Andrewski 64600 Anglet
- Pharmacie Millet 02370 Vailly-sur-Seine
- Mairie 33000 Bordeaux
- Centre commercial Saint Sever, 76001 ROUEN (de 10h à 17h)
- Road show CPAM 64300 Orthez
- CHU de Lille - HALL INSTITUT COEUR POUMON 59000 Lille
- City pharmacie 75006 Paris de 14h à 16h
- 23/11/2024 : Rue DUSEVEL 80000 Amiens
- 22/11/2024 : CPTS 15138 Murrat
- 26/11/2024 :
- Compagnons Emmaüs 76960 Notre Dame de Bondeville
- Pharmacie BAB2 64600 Anglet
- 27/11/2024 : France Service 15142 Neuveglise sur Truyère
- 3/12/2024 : 64260 Arudy, de 18h à 20h. Inscription obligatoire : contact@lesouffle64.fr
- 17/12/2024 : 64260 Arudy, de 18h à 20h. Inscription obligatoire : contact@lesouffle64.fr
- 21/01/2025 : 64260 Arudy, de 18h à 20h. Inscription obligatoire : contact@lesouffle64.fr
Ces actions sont réalisables grâce au soutien institutionnel de GSK, Kenvue et SOS Oxygène.
Mais également nos partenaires associatifs : FFAAIR, Comités départementaux contre les maladies respiratoires, Centres hospitaliers, cliniques, Maisons France Service, CPTS, MSP…
Retrouvez sur notre site un certain nombres de conseils adaptés à votre mode de vie et vos habitudes ! Car oui on peut améliorer sa qualité de vie et la qualité de l'air qui nous entoure :
- Mieux comprendre et agir sur la qualité de l'air extérieur : https://www.lesouffle.org/pollution-de-lair-exterieur
- Mieux comprendre et agir sur la qualité de l'air intérieur : https://www.lesouffle.org/pollution-de-lair-interieur
Retrouvez également nos brochures dédiées au sujet dans la Soufflothèque !
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Comme chaque année, les équipes de la Fondation du Souffle sont très engagées :
- Protéger le souffle, c’est protéger la vie avec le Pr Bruno Housset qui sera au Ministère la Transition Écologique pour une conférence. Il proposera également des mesures du souffle avec le soutien du Comité le Souffle île-de-France, du Dr Marc Kulpa et Dr Huguette Liotet
- La qualité de l’air intérieur avec le Pr Leroyer au Sénat dans le cadre du Forum de l’Éco Planète
- Grand bien vous fasse sur France Inter, avec le Pr Thomas Similowski. Pour écouter le replay c'est sur le site de l'émission. Retrouvez également le dernier ouvrage du Pr. Similowski chez Albin Michel "Les Superpouvoirs de la respiration".
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Le Soufflotest est un quiz en ligne qui vous permet de vous poser les bonnes questions sur votre environnement et vos habitudes de vie ! Ce test est anonyme et gratuit, soyez sincère dans vos réponses, les conseils n'ebn seront qu eplus précieux.
Pour honorer la mémoire d’un être cher
,Comment faire un don in Memoriam ?
Imprimez et complétez le bulletin de don , puis envoyez-le à :
Fondation du Souffle – Service In Memoriam
68, Bd Saint Michel 75006 Paris
Vous pouvez nous contacter par téléphone au 01.46.34.58.40 ou par courriel.
Comment associer mes proches à mon geste ?
- Transmettez cette page à vos proches
- Demandez-nous des dépliants d’information à remettre à vos proches
- Incluez une annonce dans l’avis de décès pour inviter votre famille et vos amis à faire un don In memoriam.
Exemple d’annonce : « A la place des fleurs et des couronnes, la famille privilégie les dons In Memoriam au profit de la Fondation du Souffle. Vous pouvez envoyer votre don par courrier à la Fondation du Souffle – Service Don In Memoriam – 68 Bd Saint Michel 75006 Paris, ou directement par Internet sur le site www.lesouffle.org »
Vous pouvez également créer une page de collecte au profit de la Fondation du Souffle en mémoire d’un proche
Vous pourrez ainsi inviter vos proches à faire un don sécurisé et ils pourront également y laisser un message pour inviter votre famille et vos amis à faire un don in memoriam :
Vous pouvez également créer votre faire part de décès en ligne via le site AFairePart pour informer vos proches sur la cérémonie et les inviter à faire un don sécurisé au profit de la Fondation du Souffle.
Dès réception de votre don in Memoriam, vous recevrez un reçu fiscal ouvrant droit à une réduction d’impôts de 66% du montant de votre don (jusqu’à 20% de votre revenu imposable).
Précision : en cas de chèque global regroupant plusieurs dons, vous devez impérativement préciser les nom, prénom, adresse, montant du don et mode de paiement de chaque donateur, afin que chacun puisse bénéficier de la réduction d’impôts.
N'hésitez pas à nous contacter via le formulaire ci-dessous pour toutes informations complémentaires :
Arrêter le tabac, c’est difficile mais les bénéfices pour vos poumons sont rapides ! Cette semaine, focus sur les premiers avantages d’un arrêt à très court et plus long terme #MoisSansTabac
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Cette page sera mise à jour tout au long du mois de novembre !
À 5 ans, Louise devrait rire, courir et jouer sans limite. Mais son quotidien est bien différent. Atteinte d’asthme persistant sévère, elle lutte pour chaque respiration.
Elle s’essouffle. Se réveille la nuit. Et son enfance est freinée par des traitements lourds et des journées marquées par la fatigue.
Comme Louise, des milliers d’enfants se battent pour respirer
Près de 100 000 enfants en France, comme Louise, luttent contre un asthme sévère qui assombrit leur quotidien, tandis que leurs familles espèrent chaque jour une avancée médicale pour un avenir plus serein.
Malgré des avancées prometteuses, le soutien financier est essentiel pour accélérer les traitements innovants et offrir un espoir concret à des enfants comme Louise.
Aujourd’hui, chaque don permet d’accélérer cette quête, de donner un souffle à ceux qui luttent pour le garder.
Cliquez ici pour en savoir plus sur l'histoire de Louise.
« Si la recherche s’essouffle, alors Louise aussi. »
Faites un don aujourd’hui, et devenez le souffle de ces enfants pour demain.
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Les maladies respiratoires font chaque année plus de victimes :
- 3ème cause de mortalité en France
- près de 50.000 décès dus à la pollution de l’air
- au moins 20.000 causés par la BPCO
Afin de sauver des vies, Il est urgent d’investir dans la recherche et la prévention. Parce que si la recherche s’essouffle, alors elle aussi. Pour redonner du souffle et de l’espoir à celles et ceux qui souffrent, mobilisez-vous ! Ensemble, agissons pour la santé respiratoire de tous.
Les membres du bureau sont élus parmi les membres du Conseil d'Administration.
,Les membres sont élus au titre de fondateurs, partenaires ou personnalités qualifiées.
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Au titre des Fondateurs
,Au titre des partenaires
,Au titre de personnalités qualifiées
,Retrouvez ici le schéma de gouvernance de la Fondation du Souffle :
Pourquoi les non-fumeurs peuvent-ils développer des cancers ?
Cette énigme, qui préoccupe les pneumologues depuis des années, a enfin été résolue par une étude menée par le Dr Charles Swanton. Grâce à une analyse épidémiologique de grande ampleur, menée sur un demi-million de personnes en Angleterre, en Corée du Sud et à Taïwan, ainsi qu'à des expérimentations chez la souris, les chercheurs ont réussi à déconstruire en 3 points les mécanismes biologiques impliqués.
Premier résultat : l'exposition aux particules fines (PM2.5) augmente le risque de développer un cancer du poumon chez les non-fumeurs.
Deuxième résultat : la moitié des non-fumeurs non-malades présentent une mutation dans les gènes EGF-R ou KRAS au niveau de leurs tissus pulmonaires. Ces mutations résultent d'un processus naturel lié au vieillissement, puisqu'elles ont tendance à s'accumuler avec l'âge. Elles ne sont pas causées par la pollution et ne suffisent pas à transformer une cellule saine en cellule cancéreuse.
Troisième résultat : au niveau du tissu pulmonaire, les particules fines provoquent une réaction inflammatoire qui conduit les cellules saines mutées dans les gènes EGF-R ou KRAS à se transformer en cellules cancéreuses.
Les cancers du poumon qui prennent leur origine dans le poumon sont appelés cancers pulmonaires primitifs.
Parmi ces cancers primitifs, et en fonction des cellules à partir desquelles ils se développent, on distingue deux types de cancers du poumon :
- Les cancers du poumon à petites cellules, qui représentent 15 à 20% des cancers broncho-pulmonaires primitifs et pour lesquels il y a eu peu de progrès thérapeutiques ces 30 dernières années
- Les cancers du poumon non à petites cellules, les plus fréquents des cancers du poumon avec 80 à 85 % des cas. Dans ce type de cancer, il existe des sous-types avec un certain nombre d’altérations moléculaires qui peuvent donner lieu à des thérapies ciblées, révolution thérapeutique de ces dernières années avec l’immunothérapie
Les cancers pulmonaires peuvent être secondaires, c’est-à-dire dûs à des métastases provenant de cancers du rein, du côlon, du sein, de la prostate, de l’ovaire, de la peau...
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Le tabagisme est la première cause des cancers du poumon. Le tabagisme passif est également en cause, qu’il ait lieu dans l’enfance, l’adolescence ou à l’âge adulte.
Le risque de cancers est d’autant plus élevé que le tabagisme a débuté tôt, la durée du tabagisme est grande, le nombre de cigarettes consommées est important.
Chez les non-fumeurs, le risque d’apparition de cancers du poumon, quoique faible, est augmenté par des expositions diverses, à l’amiante, au radon, à des carcinogènes domestiques (cuisson au feu de bois dans les lieux mal ventilés), à la pollution.
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Les symptômes sont multiples mais souvent initialement mineurs ou banals.
Les principaux signes d’alerte sont :
- Une toux persistante différente de celle que connaît bien le fumeur
- L’apparition de crachats sanglants (hémoptysie)
- La survenue d’infections respiratoires récidivantes ou répondant mal au traitement
- Un essoufflement anormal
- Une douleur dans la poitrine
- Une douleur inexpliquée au niveau du cou, de l’épaule ou du bras
- Une modification de la voix
- Un amaigrissement inexpliqué, une fatigue, une altération de l’état général
Tous ces signes ne sont pas spécifiques aux cancers. Ils doivent cependant amener à réaliser :
- Un examen clinique
- La recherche d’un tabagisme actif ou passif, ou d’une exposition à un autre carcinogène. Une BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) est également un facteur de risque de cancer pulmonaire
- Des examens complémentaires : radiographies, scanners, endoscopie bronchique, spirométrie (étude du souffle), examens sanguins
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Il existe plusieurs approches dans le traitement des cancers du poumon, qui peuvent être utilisées seules ou en combinaison.
Dans tous les cas, l’arrêt du tabac est bénéfique pour le succès du traitement.
- La chirurgie
Elle est réservée aux formes sans métastase, ce qui renforce la nécessité d’un diagnostic précoce et d’un bilan d’extension. L’état de santé cardiaque et respiratoire du patient doit permettre la chirurgie, ce qui n’est pas toujours le cas chez les fumeurs.
- La radiothérapie
Ce traitement consiste à soumettre la tumeur, les ganglions atteints, parfois les métastases, à l’action de rayonnements.
- La chimiothérapie
Cette technique consiste à administrer des médicaments anticancéreux (seul ou en association) par cures répétées, à des intervalles réguliers. Elle peut être prescrite pour des patients avec une maladie localisée ou étendue (métastatique).
- Les thérapies ciblées
Ces traitements sont dirigés contre certaines mutations tumorales.
- L’immunothérapie (ou dite thérapie biologique)
Cette technique innovante, issue de recherches récentes, a bouleversé le traitement de certains cancers du poumon.
Elle consiste à modifier l’environnement des cellules cancéreuses pour les rendre à nouveau sensibles aux défenses immunitaires de l’organisme. Autrement dit, elle vise à stimuler le système immunitaire inhibé par la tumeur pour qu'il détruise les cellules tumorales.
L’association de l'immunothérapies et de chimiothérapie pratiquée avant une chirurgie chez des patients atteints d'un type de cancer du poumon très répandu montre une réduction de près de 40 % du risque de récidive et de décès.
Aujourd'hui, cette classe de traitement est largement utilisée pour la prise en charge des affections à un stade avancé ou métastatique.
L'objectif désormais est d'étendre ce traitement aux stades précoces du cancer du poumon pour le traiter plus tôt et plus efficacement, offrant de meilleures chances de rémission aux patients et améliorant considérablement leur qualité de vie.
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Retrouvez le témoignage de Catherine, patiente atteinte d'un cancer du poumon
,- Les vidéos YouTube de la Fondation du Souffle consacrées au tabac
- Les vidéos YouTube de la Fondation du Souffle consacrées au mois sans tabac
- Les Rencontres de la Fondation du Souffle sur le thème des "Mieux vivre avec un cancer du poumon"
- Vidéo - RDV Recherche en santé respiratoire #5 - Dépistage du cancer du poumon
- Ameli - Cancers du poumon
- Santé publique France - Cancers du poumon et tabac
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