Asthme, allergie et activité physique : retrouvez tous nos conseils dans le cadre de la Journée Mondiale de l'asthme
Peut-on pratiquer une activité physique si on est asthmatique ? Y'a-t-il des sports que l'on ne peut pas pratiquer ? À quoi dois-je faire attention en cas de pic de pollens si je suis allergique et que je veux continuer à faire du sport ? Mon enfant est asthmatique, doit-il être dispensé de sport à l'école ?
Tout autant de questions que peuvent se poser les plus de 4 millions de patients asthmatiques en France. À l'occasion de la journée mondiale de l'asthme 2023 et de notre programme Activ' ton Souffle, vous retrouverez dans 3 vidéos :
- des conseils d'experts : pneumologue, masseur-kinésithérapeute, coach sport-santé
- des témoignages de patients qui ont fait entrer l'activité physique ou le sport dans leur quotidien malgré leur pathologie
Retrouvez toutes nos vidéos sur notre page dédiée à notre campagne ou sur notre chaine YouTube.
Le soutien à la Recherche contre les maladies respiratoires est une mission fondamentale de la Fondation du Souffle. La Fondation du Souffle est le premier financeur français de recherche en santé respiratoire au bénéfice des patients et de leurs familles qui pourront bénéficier des avancées de la recherche. Nous ciblons toutes les maladies respiratoires, sans exception : maladies fréquentes, comme l’asthme et la BPCO ; maladies rares, comme la fibrose, l’hypertension pulmonaire ou la mucoviscidose ; sans oublier les cancers du poumon ou de la plèvre.
La Fondation attribue des bourses pour les étudiants en formation, et des subventions pour soutenir des projets de recherche. Nous soutenons tous les aspects de la recherche respiratoire, qu’il s’agisse de recherche fondamentale, épidémiologique, clinique, ou en santé publique.
Nous lançons plusieurs appels à projets chaque année, seuls, ou en association avec des associations de patients. Dans tous les cas, la sélection des meilleurs projets est effectuée par le conseil scientifique de la Fondation.
Le Conseil Scientifique, indépendant, est composé de 20 membres. Le conseil scientifique est le véritable bras armé de la mission recherche de la Fondation. Il étudie et sélectionne avec rigueur les projets et suit scrupuleusement leur réalisation.
,Pour ces 5 dernières années, 144 projets ont été financés pour un total de 5 251 500 €. Pour avoir plus de détails, vous pouvez consulter nos Rapports d’activité.
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Engagée dans la préservation de la Santé respiratoire, la Fondation du Souffle développe des programmes de prévention et d’éducation adaptés aux fléaux actuels. Ces projets d'envergure nationale sont également portés par les Comités départementaux de lutte contre les maladies respiratoires sur tout le territoire au plus près des personnes concernées, notamment les enfants, les jeunes, les populations défavorisées, les malades.
Concrètement, la prévention, auprès du grand public et des patients, passe par :
- Un site Internet : www.lesouffle.org
- La participation aux Journées Mondiales de sensibilisation contre les risques ou les maladies respiratoires, en particulier Asthme, BPCO, Pollution, Tabac…
- L’édition de brochures destinées à l’information du Grand Public et patients disponible notamment dans la Soufflothèque
- La participation aux actions d’éducation respiratoire pour les patients asthmatiques et les insuffisants respiratoires.
- La promotion du sevrage tabagique et l’accompagnement des fumeurs dans cette démarche (Mois Sans Tabac, Journée Mondiale Sans Tabac)
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Venir en aide aux patients respiratoires en situation de précarité en leur permettant de faire face à leurs besoins immédiats et aux situations d’urgence est l’une des missions de la Fondation du Souffle.
Gérée par les Comités Départementaux et Régionaux contre les Maladies respiratoires, l’aide sociale d’urgence peut être directement prise en charge par la Fondation du Souffle dans les départements dépourvus de comités. Cette aide, ultime filet de sécurité pour les personnes démunies, est octroyée de manière collégiale par la “Commission d’Attribution de Secours” composée d'un médecin pneumologue, d'un(e) assistant(e) social(e) et d'autres bénévoles expérimentés.
Les dossiers sont transmis à la Fondation du Souffle par des assistantes sociales. Ces dernières renseignent le dossier de demande de secours avec le patient. L’aide sociale est ponctuelle. En effet, elle est octroyée lorsque les personnes dans le besoin n’ont pas la possibilité d’être prises en charge par leurs familles et/ou sont en attente d'une prise en charge par les services sociaux.
Quelles sont les aides qui peuvent être attribuées ?
- Mme L, atteinte d’une maladie respiratoire chronique, a obtenu une aide de 400 € pour le remplissage de sa cave à fioul afin de se chauffer cet hiver.
- M. W, atteint d’un asthme sévère, a été aidé à hauteur de 265 € pour le soutenir dans le paiement d’une aide-ménagère.
- M. et Mme R ont été soutenus à hauteur de 1 100 € afin de leur permettre d’accompagner leur fils, atteint de mucoviscidose, dans la perspective d’une greffe pulmonaire
- M. S, atteint d’une BPCO, a reçu 270 € afin de poursuivre ses soins médicaux à l’hôpital
- Mme H, atteinte d’une BPCO stade 4, a été soutenue à hauteur de 450 € pour des séances d’aide psychologique
- M. T, atteint d’une fibrose pulmonaire idiopathique, a reçu 470 € afin de payer le chenil durant son hospitalisation.
- M. et Mme L ont reçu une aide de 300 € pour l’achat d’une housse anti-allergène pour le matelas de leur fils atteint d’un asthme sévère.
Retrouver l’interview du Pr Housset pour le Quotidien du Médecin par Christian Delahaye, publié le 11/8/2022
Émergence de nouvelles maladies, aggravation des pathologies connues, développement des épidémies, hausse de la mortalité : l’OMS, la COP26, le Giec, et quelque 300 organisations qui représentent 45 millions de médecins dans le monde lancent l’alarme sur l’impact en santé humaine du réchauffement climatique. Durant l’été, « Le Quotidien » donne la parole aux experts, chercheurs et médecins qui décrivent, chacun dans leurs spécialités, la clinique du réchauffement. Le Pr Bruno Housset prévient que les pathologies respiratoires vont s’étendre à des tranches de plus en plus larges de la population. Et il juge insuffisante la prise de conscience des médecins.
« En France, les maladies allergiques respiratoires toucheront 50 % de la population en 2050 » - Pr Bruno Housset
Les maladies respiratoires sont probablement les premières auxquelles on pense quand on évoque les interactions en santé humaine du réchauffement climatique. « D’un point de vue respiratoire, le réchauffement s’accompagne d’une augmentation des épisodes de pollution particulaire et de pollution par l’ozone, souligne le Pr Bruno Housset (CHU Créteil, ancien président de la Fondation du Souffle). Nous assistons déjà à l’augmentation de fréquence des feux de forêt dont les fumées peuvent s’étendre sur plusieurs centaines de kilomètres. Ils sont des agresseurs de l’épithélium respiratoire. Les tempêtes de sable sont également plus fréquentes et plus durables, elles s’accompagnent d’un effet inflammatoire des poussières inhalées sur les voies aériennes. Et puis les maladies allergiques respiratoires augmentent du fait de la prolongation de la durée de la saison pollinique et des modifications caractéristiques des pollens. On prévoit qu’en France ces maladies toucheront 50 % de la population en 2050. »
L’ensemble de la population générale concernée
« Si aujourd’hui les chaleurs extrêmes menacent essentiellement les sujets vulnérables, comme ceux qui souffrent de pathologie respiratoire chronique (asthme, BPCO), avec une augmentation de la morbidité chez les sujets vulnérables, dans quelques années c’est donc l’ensemble de la population générale qui va être affectée », souligne l’ancien président de la Fondation du Souffle. Et d’insister : « Il ne s’agira plus de réagir comme en situation de crise, mais dans une situation d’urgence continue et inexorable. »
« Cette inexorabilité nous expose à des phénomènes catastrophiques dans les cinquante ans qui viennent, quelles que soient l’ampleur et la radicalité des mesures qui peuvent être prises dans l’immédiat, compte tenu de la force d’inertie du climat. Ce décalage rend d’autant plus difficile la prise de conscience et la motivation du public pour s’engager dans des changements profonds, puisque les effets des efforts ne pourront pas s’apercevoir avant plusieurs dizaines d’années. »
Formation médicale insuffisante
Quant à la prise de conscience des médecins, elle n’est pas favorisée par la formation initiale. « Le sujet des pathologies du climat est intégré au programme de l’internat, note Bruno Housset, lui-même à l’origine d’un master 1 santé-environnement, mais cela reste insuffisant. Or les médecins ont un rôle important à jouer dans la prévention, avec l’information des populations à risques comme les enfants asthmatiques, les BPCO, ou les fibroses : il faut obtenir une meilleure adhérence aux traitements, mieux identifier les sources de pollution pour ne plus s’y exposer. Et pour tous les publics, au-delà de l’angoisse sur l’avenir et de la colère contre l’absence de mesures prises aujourd’hui, la compréhension du lien entre santé et climat est primordiale pour l’action collective et individuelle. »
Apprenez-en plus sur la pollution et ses méfaits sur la santé respiratoire sur notre page dédié !