Allergies respiratoires

L’allergie respiratoire est une réaction immunitaire excessive liée à l’inhalation de certains allergènes contenus dans l’air que nous respirons. La rhinite allergique et l’asthme allergique sont les deux formes principales d’allergies respiratoires.

• Poussière et acariens

Les acariens se nichent dans la poussière qui circule très facilement dans toute la maison. Ce ne sont pas les acariens eux-mêmes qui sont à l’origine de la réaction allergique mais leurs dépouilles et leurs déjections.

On les retrouve dans tous les objets et matériaux textiles comme la literie (matelas, sommiers, oreillers, couettes et couvertures), les canapés, les rideaux, les peluches, les tapis, les moquettes...

• Les animaux domestiques

Plusieurs animaux sont identifiés comme producteurs d’allergènes : les chats, les chiens (plutôt à poils longs), les chevaux, les rongeurs.

Les allergènes sont contenus :

• Principalement sur la peau, dans les poils et la salive
• Parfois dans les urines, larmes et squames (pellicules)

• Majoritairement dans les urines pour les rongeurs (lapin, souris, rat, hamster, cobaye...)

   

• Les pollens

Les grains de pollens sont libérés par les végétaux pendant les périodes de floraison et sont diffusés par les insectes ou le vent. Ils sont notamment responsables de manifestations allergiques ponctuelles qui reviennent chaque année (en particulier au printemps) : les rhinites saisonnières. Les graminées, l’ambroisie, le cyprès et le bouleau sont parmi les pollens les plus allergisants.

Les allergies respiratoires peuvent affecter tout le monde dès le plus jeune âge. Ce n’est pas une maladie contagieuse.

 Les signes de l’allergie sont : larmoiements, éternuements, nez bouché, sécrétion de mucus…

Les symptômes des rhinites allergiques sont : 

• Démangeaisons au niveau du nez et du palais (prurit)
• Perte d’odorat (anosmie)
• Nez qui coule (rhinorrhée)
• Eternuements
• Nez bouché (obstruction)
• Yeux rouges et gonflés qui démangent, larmoiement (conjonctivite souvent associée à la rhinite)

Les signes de l’asthme sont :

• Difficultés respiratoires
• Sifflement lié au rétrécissement des bronches
• Sensation d’oppression dans la poitrine accompagnée d’une toux irritative et d’un sentiment d’anxiété

Dès les premiers symptômes évocateurs d’allergie respiratoire, il faut consulter un médecin qui va évaluer l’éventuelle origine allergique de la pathologie et chercher à analyser l’allergène responsable.

 

L'allergie respiratoire est confirmée par :

• des questions ciblées : antécédents personnels ou familiaux d'allergie
• des tests cutanés, à la recherche d'une réaction de la peau après application des allergènes suspectés
• éventuellement, une prise de sang avec dosage d’anticorps

Les allergies sont pour partie héréditaires. Si nos deux parents sont allergiques, la probabilité d’être à notre tour allergique est de 40 à 60% ; mais les enfants ne sont pas forcément allergiques aux mêmes substances que les parents.

Les médicaments pour apaiser les symptômes : 

• la prise d’antihistaminiques permet de diminuer les symptômes de rhinites mais n’ont pas d’effet sur l’asthme. Vérifier les précautions liées à leur utilisation (conduite de véhicules ou de machine)
• les corticoïdes agissent par leur effet anti-inflammatoire et existent sous différentes formes : crèmes, collyres, en inhalation et par voie orale pour un traitement de courte durée
• les biothérapies : ce sont des anticorps monoclonaux utilisés en injections répétées dans le traitement des allergies sévères.

Par l'éviction allergénique lorsque cela est possible : lorsqu'un allergène particulier peut être identifié comme la cause des symptômes, la stratégie préventive idéale est en effet l'évitement (exemple : poils d'animaux), mais cela n'est pas toujours possible.

Par le traitement du terrain allergique : l'immunothérapie allergénique ou spécifique (désensibilisation) : administration pendant plusieurs années d'extraits d'allergènes à doses progressives par injections sous-cutanées ou prises de gouttes buvables ou de comprimés.

Le choc anaphylactique est la plus grave des manifestations allergiques et est une urgence médicale, comme la crise d'asthme réfractaire ou sévère.

L’allergie respiratoire n’est pas une contre-indication à la pratique du sport qui doit s’effectuer sous contrôle médical et avec quelques précautions.

• Ameli - Mieux comprendre les allergies
• Ministère de la Santé et de la Prévention - Effets des pollens sur la santé
• INSERM - Traitements médicamenteux
• Afsset - Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail

• Soufflotest