Suite à la #COP26 retrouvez le cri d’alarme de Bruno Housset, pneumologue et président de la Fondation du Souffle.
La pollution particulaire tuerait près de 7 millions de personnes par an dans le monde… 7 millions de personnes par an.
Bonjour à toutes et à tous,
mon nom est Bruno Housset, je suis pneumologue et Président la fondation du souffle. J’aimerais vous convaincre en quelques minutes que lutter contre le réchauffement climatique c’est lutter pour préserver la santé respiratoire de chacun et notamment des plus vulnérables, de ceux qui souffrent déjà de maladies respiratoires chroniques comme un asthme, une BPCO, une insuffisance respiratoire, des enfants, des sujets âgés, des sujets les plus démunis.
Les vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses, plus longues sont à l’origine d’une augmentation de la mortalité notamment respiratoire. Par ailleurs, l’augmentation des températures moyennes étend les régions et la durée d’exposition à des pollens, sources de maladies respiratoires allergiques. Si rien n’est fait, il est estimé qu’environ 50 % de la population française souffrira d’une maladie allergique respiratoire en 2050. Les événements climatiques extrêmes sont associés à des épisodes de sécheresse et donc à des incendies de forêt dont les fumées toxiques peuvent parcourir des centaines de kilomètres. Des inondations sont également plus fréquentes, sources de moisissures dont on connaît le rôle dans la survenue et aggravation de l’asthme et des rhinites. Il existe un lien entre pollution réchauffement climatique. L’utilisation de l’énergie fossile, à côté de la production de gaz à effet de serre, produit des polluants toxiques tels que les particules ou le NO2. La pollution particulaire tuerait environ 7 millions de personnes par an dans le monde… 7 millions de personnes par an dans le monde ! Plus les particules sont petites, plus elles sont toxiques, plus elles peuvent aller loin dans les voies aériennes jusqu’aux alvéoles voire dans l’organisme. Les particules peuvent véhiculer des substances toxiques notamment à l’origine de cancer, des germes ou des pollens. Le lien entre infection COVID sévère et pollution semble maintenant démontré. L’ozone est un autre polluant qui est un polluant secondaire qui augmente du fait de l’augmentation des jours d’ensoleillement. C’est un gaz qui est responsable de maladies respiratoires et de décès.
La menace du dérèglement climatique sur la santé respiratoire est donc déjà présente. Sensibiliser et informer les citoyens sur les maladies respiratoires liées au réchauffement climatique, mettre en place des financements pour développer une recherche appliquée destinée à prévenir et mieux prendre en charge les maladies respiratoires induites par le réchauffement climatique, telles sont les missions de la Fondation du Souffle.
Il est urgent d’agir ensemble pour préserver la santé respiratoire de nos enfants.
Merci pour votre attention
Pr Bruno Housset