Les effets du vieillissement sur le système respiratoire

En vieillissant, les poumons se fragilisent et les agresseurs du souffle sont de plus en plus nombreux. 

Le vieillissement normal entraine une altération de l’ensemble des fonctions respiratoires

• Avec l'âge on observe un trouble ventilatoire, qui pourrait être lié à des remaniements des parois bronchiques.
• L’affaiblissement des muscles respiratoires et la rigidification de la cage thoracique conduisent à des volumes d’air mobilisables plus petits et à une résistance à l’effort moindre.
• Le déclin des défenses immunitaires pulmonaires entraine une plus grande vulnérabilité et sensibilité aux infections respiratoires bactériennes ou virales. Ces infections sont également favorisées par la vie en institution. Les vaccins contre les infections respiratoires sont donc vivement recommandés pour les personnes âgées.
• L’altération du réflexe de toux entraine une augmentation des inhalations de sécrétions oropharyngées dans les poumons pouvant causer des pneumopathies.

Ces manifestations du vieillissement ne provoquent pas nécessairement de pathologie mais diminuent significativement la qualité de vie des sujets âgés.

En raison de la réduction de l’activité physique et de leurs déplacements, les personnes âgées sont plus exposées aux polluants atmosphériques domestiques. Depuis quelques années, les établissements d’hébergement des personnes âgées font l’objet de travaux d’étude de la qualité de l’air intérieur et de ses effets sur cette population considérée comme fragile. GERIE(1), une étude européenne sur 600 personnes de plus de 70 ans dans 50 maisons de retraite, a recensé les niveaux de polluants de l’air auxquels sont communément exposées les personnes âgées dans les EHPAD d'Europe. Cette étude a mis en évidence un lien entre la pollution de l’air intérieur et le développement de symptômes/pathologies respiratoires chez les personnes âgées, et ce, malgré des taux de polluants dans l’air sous les seuils des réglementations européennes.

Les effets les plus notables retrouvés sont des difficultés respiratoires, des essoufflements, une respiration sifflante et de la toux. Les effets sont apparus plus marqués chez les plus de 80 ans et dans les établissements mal aérés. La sensibilité des sujets âgés à la pollution de l’air intérieur peut s’expliquer par :

• un système immunitaire plus faible
• des problèmes respiratoires préexistants ou non diagnostiqués
• une moindre capacité à éliminer les produits toxiques du corps