
Pour la journée mondiale du sommeil, le Dr Madiha Ellaffi, soulève la question des troubles du sommeil chez l’enfant : comment les dépister et ne pas les confondre avec des “traits de caractère” ? Zoom sur des troubles plus fréquents que nous ne le pensons
Sommeil et santé mentale
Cette année l’accent est mis sur les liens avec la santé mentale, et le rôle essentiel d’un sommeil en quantité suffisante et surtout de bonne qualité pour l’équilibre émotionnel est peu reconnu.
Il est encore moins connu du grand public l’impact des troubles du sommeil de l’enfant sur leur repos psychologique et toutes les conséquences sur leur vie quotidienne.
Les troubles du sommeil chez l’enfant
En effet, les enfants sont de plus en plus touchés par les troubles du sommeil, et notamment par les troubles respiratoires obstructifs du sommeil, autrement appelés syndrome d’apnées hypopnées du sommeil.
Un enfant a besoin de respirer librement par le nez, bouche fermée, sans obstacle, afin de dormir d’un sommeil paisible, et ainsi reposer son corps, consolider ses apprentissages, fabriquer ses hormones notamment l’hormone de croissance, et faire le tri et le ménage dans toutes les émotions vécues dans sa journée,
Or, la pollution et notre mode de vie moderne sont responsables d’une augmentation et d’une précocité des allergies respiratoires , avec leurs cortège de nez bouché, végétations et amygdales trop volumineuses, la respiration buccale, qui ensemble empêchent nos bambins de bien respirer, et donc de bien dormir .

Les manifestations chez l’enfant
Et nous retrouvons des enfants, avec des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes, des cauchemars, terreurs nocturnes, somnambulisme, difficultés à se réveiller ou au contraire éveils précoces. La nuit, ils peuvent ronfler ou respirer fort, bouche ouverte tête rejetée en arrière, transpirer beaucoup notamment au niveau de la tête, avec un sommeil agité , et ce mauvais sommeil a des conséquences sur leurs journées.
Ils peuvent se réveiller grognon dès le matin, être hypersensible, et intolérants à la frustration, avec des colères disproportionnées, de l’impulsivité, de l’hyperactivité, voire de l’agressivité.
En revanche certains sont très calmes, presque effacés, et tristes.
Mieux diagnostiquer pour mieux traiter
Il n’est pas facile de savoir si ces symptômes sont liés aux difficultés de sommeil, ou s‘il s’agit de « traits de caractères « ou d’étapes de leur évolution, ce qui est important c’est de se poser la question de ce lien, car la première chose que nous rapportent les parents en consultation lorsque les soins apportés ont permis d’améliorer la qualité de sommeil de leur enfant : c’est l’amélioration de leur humeur. Et très souvent, la première chose qui réapparait lorsqu’un traitement est interrompu trop tôt ou qu’il y a une récidive : c’est l’irritabilité, l’agitation , l’agressivité vis à vis des frères et sœurs, les troubles de l’humeur…
Ainsi, le sommeil de nos enfants est précieux, le dépistage de ces troubles du sommeil qui touchent près d’1 enfant sur 5, est possible dès le plus jeune âge, l’amélioration est d’autant plus rapide que le diagnostic est réalisé précocement, le traitement est pluridisciplinaire.
Prenons soins du sommeil de nos enfants, avec un rythme régulier, un environnement propice au sommeil, et un air sain, pour les aider à bien grandir."
Liens utiles
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