Fibrose pulmonaire idiopathique
La fibrose pulmonaire idiopathique est la forme la plus fréquente de fibrose pulmonaire. Cette maladie rare n'a aujourd'hui pas de traitements et sans suivi, le décès survient en moyenne dans les 3 ans.
SOMMAIRE
Qu’est-ce que la fibrose pulmonaire idiopathique ?
Qu’est-ce que la fibrose pulmonaire idiopathique ?
Les fibroses pulmonaires sont des maladies pulmonaires caractérisées par une accumulation de cellules (fibroblastes) et de collagène dans les alvéoles du poumon, empêchant les échanges gazeux, et entrainant une rigidité anormale du poumon qui devient fibreux, difficile à gonfler, et tend à se rétracter.
Les fibroses pulmonaires peuvent avoir une cause identifiée (par exemple l’exposition à l’amiante va entrainer une fibrose pulmonaire appelée asbestose, ou un traitement par rayons peut entrainer une fibrose du poumon exposé aux rayons) ou compliquer des maladies qui touchent d’autres organes (polyarthrite rhumatoïde, sclérodermie par exemple). Lorsqu’il n’y a pas de cause identifiée, on parle de maladie idiopathique.
La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) que nous détaillerons ici est la plus fréquente des fibroses pulmonaires. C’est une maladie progressive et chronique, qui est favorisée par le tabagisme. C’est une maladie rare mais particulièrement grave qui se manifeste par un essoufflement progressif évoluant vers l’insuffisance respiratoire. Sans traitement, la survie médiane est de l’ordre de 3 ans à partir du diagnostic.
Chiffres clés
Informer et prévenir c'est dépister plus tôt !
Quelle est la cause de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ?
Quelle est la cause de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ?
Sa cause reste inconnue à ce jour. Certains facteurs semblent augmenter le risque de développer cette maladie :
- tabagisme
- infection virale chronique
- exposition prolongée à la pollution atmosphérique
- reflux gastro-œsophagien (RGO)
Enfin, 5 à 10% des cas sont d’origine génétique. Dans ce cas, plusieurs membres d’une famille sont touchés.
Comment diagnostiquer une fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ?
Comment diagnostiquer une fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ?
La FPI se manifeste initialement par un essoufflement et une toux sèche persistante. Elle peut aussi se signaler par :
- des bronchites à répétition
- une perte d’appétit
- une perte de poids inexpliquée
- une sensation de fatigue et/ou de mal-être
- un hippocratisme digital (élargissement et bombement des dernières phalanges des doigts ou orteils) est présent dans la moitié des cas
Le diagnostic est fait à partir de plusieurs examens qui ont aussi pour objectifs d’évaluer le stade de la maladie :
- Des râles crépitants peuvent être entendus à l’auscultation pulmonaire
- Une radiographie pulmonaire pour révéler des anomalies, parfois minimes, souvent étendues
- Le scanner thoracique en coupes millimétriques sans injection est indispensable au diagnostic.
- Une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) qui mesure les volumes pulmonaires et la capacité du poumon à échanger les gaz
- Un test de marche pour apprécier le retentissement de la maladie sur la capacité à faire des efforts
- Une endoscopie bronchique avec lavage broncho-alvéolaire peut apporter des informations complémentaires
- Rarement une biopsie pulmonaire, réalisée par les voies naturelles (cryobiopsie transbronchique) ou par thoracoscopie vidéo-assistée si les autres examens n’ont pas permis d’établir le diagnostic.
Quels sont les traitements de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ?
Quels sont les traitements de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ?
- Deux médicaments (nintédanib et pirfénidone) permettent de ralentir l’évolution de la fibrose. Ces molécules sont des antifibrotiques. Ils réduisent de près de 50% la perte de fonction respiratoire en un an, et améliorent la survie.
- La transplantation pulmonaire, envisagée en cas d’insuffisance respiratoire sévère, est le seul traitement curatif.
- Les traitements non médicamenteux permettent d’améliorer la qualité de vie : réhabilitation respiratoire, oxygénothérapie, aide psychologique...
Retrouvez le témoignage vidéo de Jean-Michel
Retrouvez le témoignage vidéo de Jean-Michel
Jean-Michel nous parle ici de sa vie de malade respiratoire en temps de Covid. Jean-Michel est également Président de l'association de patients, l'AFPF. Régulièrement l'AFPF s'associe à la Fondation du Souffle pour mener des appels à projets exceptionnels. En 2021 et à nouveau en 2023, l'AFPF et la Fondation du Souffle lance un appel à projet spécifique.
Les patients témoignent
Les patients témoignent
Test en ligne
Test en ligne
Comment vivre mieux avec une fibrose pulmonaire ?
Comment vivre mieux avec une fibrose pulmonaire ?
Des règles hygiénico-diététiques sont importantes pour éviter les exacerbations et vivre le mieux possible. Des techniques permettent aussi de gérer le côté psychologique de la maladie.
Principaux conseils :
• Se laver les mains régulièrement, éviter les contacts avec des personnes malades, tout cela pour éviter d’attraper des virus et microbes notamment respiratoires.
• Se faire vacciner contre la grippe et le pneumocoque afin d’éviter les complications des infections à pneumocoque et grippale dont le risque est plus élevé chez les personnes ayant une maladie respiratoire chronique.
• Limiter l’exposition aux agents irritants (tabac, pollution, sprays ménagers...)
• Conserver une activité physique. Une activité physique modérée et régulière permet de renforcer la musculature et de mieux gérer l’essoufflement en plus de conserver un poids de forme (sans surpoids, moins d’essoufflement).
• Manger de façon équilibrée, avec une alimentation comprenant surtout des fruits et légumes, des céréales complètes, des viandes maigres et des réduits laitiers écrémés, en évitant les aliments très gras, très sucrés ou trop salés.
• Lutter contre le stress et gérer les aspects psychologiques. Des techniques de relaxations et/ou des séances de yoga sont utiles. La méditation de pleine conscience vous permet de rester positif et de vous apaiser.
• Enfin, faire partie d’un groupe de patients permet de mieux maîtriser la maladie et de ne pas être isolé(e).